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Transat New York - Sables-d’Olonne de Louis Burton : “il faut aller chercher le vent”

A mi parcours de la transat New York-Les Sables d’Olonne, le skipper IMOCA, Louis Burton se confie à la rédaction lepetitjournal.com sur les conditions de course et ses pronostics de classement.

Burton navigateur sur la transat New York Sables d'Olonne Burton navigateur sur la transat New York Sables d'Olonne
Louis Burton, skipper IMOCA, à mi-course de la transat New York-Les Sables d’Olonne
Écrit par Philippe Andres
Publié le 6 juin 2024, mis à jour le 7 juin 2024

 

À quelques mois du Vendée Globe, les candidats du tour du monde s’affrontent sur un format transatlantique en solitaire. Après une course d’exhibition au pied de la statue de la Liberté, 28 marins engagés ont quitté New York le 29 mai 2024 pour rallier Les Sables d’Olonne, en Vendée. Les premiers navigateurs sont attendus dès le 8 juin. 

 

“La course est compliquée car on a une série d’enchaînements météo qui n’est pas conforme aux prévisions” déclare Louis Burton, skipper IMOCA, à mi-course de la transat New York-Les Sables d’Olonne, qui s’inscrit dans le Vendée Globe et les Championnats du monde. Cette réponse vient en écho de celles d’autres skippers qui se sont également plaints de la mauvaise qualité des prévisions météo. 

 

Cette course est-elle plus facile ou plus difficile que The Transat CIC entre Lorient et New York dans laquelle vous avez terminé neuvième en mai dernier?

Il y a beaucoup de choix stratégiques et tactiques à faire car le système météo dans lequel on est actuellement, avec des dorsales et des fronts successifs, rend la course plus difficile car on doit aller chercher les trous de souris par où il y a du vent.

Alors que la course Lorient New York  était très ventée avec un système météo stable, dans cette traversée il faut aller chercher du vent et on ne peut pas se concentrer uniquement sur la marche du bateau. En revanche, d’un côté purement sportif cette course est plus facile parce qu’on est quand même dans des conditions clémentes au portant.

 

Yoann Richomme s’est immédiatement porté volontaire pour me prêter un enrouleur de rechange. C’est vraiment un très beau geste.

 

 

le skipper Louis Burton en mer
le skipper Louis Burton en mer 

 

 

Au départ de New York, vous avez bénéficié d’un geste de solidarité de Yoann Richomme, vainqueur de The Transat CIC. Pouvez-vous nous en parler? 

Suite à une collision avec un objet flottant non identifié et métallique au départ de la course, j’ai cassé deux pièces à l'extrême avant du bateau qui permettent d’enrouler et de dérouler les voiles. Je me suis alors posé la question de l’abandon durant un moment. Puis, en interrogeant le groupe des skippers pour un dépannage, Yoann Richomme s’est immédiatement porté volontaire pour me prêter un enrouleur de rechange. C’est vraiment un très beau geste. C’est comme si dans un tournoi de tennis du grand chelem, un joueur prêtait une de ses raquettes à son compétiteur qui aurait cassé la sienne et n’en aurait plus pour continuer le match contre lui. C’est vraiment très classe de sa part.

 

Quel est votre pronostic de classement pour cette nouvelle traversée transatlantique?

Ce n’est pas forcément un très bon pronostic pour moi car avec tous ces déboires, j’ai perdu beaucoup de temps au début de la course, et c’est très difficile de prévoir ce qui va se passer maintenant pour moi. Même si j’ai réussi à recoller avec la flotte de bateaux, je n’ai qu’un enrouleur et pas deux. Par ailleurs les conditions météo font qu’il s’avère très difficile de dire qui va gagner cette course au final.

 

philippe Andres
Publié le 6 juin 2024, mis à jour le 7 juin 2024

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