La justice américaine a rendu public le mercredi 3 janvier des documents du dossier judiciaire de Jeffrey Epstein. Parmi eux, une liste de près de 200 contacts du financier américain, accusé d’exploitation sexuelle de mineures.
C’était l’une promesse de la justice américaine très attendue : la liste d’Epstein, comprenant des personnes liées de près ou de loin au pédocriminel, a été dévoilée, créant un véritable engouement international. Malgré ce que l’on peut lire sur les réseaux sociaux, ces documents ne font officiellement pas état du moindre complément illégal ou répréhensible de leur part. On vous en dit plus.
L’affaire Epstein en bref
Jeffrey Epstein, financier américain, a été accusé d’exploitation sexuelles de mineures avant de se suicider en prison en 2019. Son ancienne complice, Ghislaine Maxwell, a été condamnée à 20 ans de prison en 2022.
L’une des pièces maîtresses de cette affaire est l’île privée de Jeffrey Epstein, connue sous le nom de l’île Epstein ou Little Saint James, située dans les îles Vierges américaines. Cette île, souvent qualifiée de « paradis privé », aurait été le théâtre d’abus sexuels sur des jeunes filles mineures. Les dénonciations des victimes et les témoignages recueillis lors de l’enquête ont fait la lumière sur des pratiques troublantes qui se seraient déroulées dans les résidences luxueuses de l’île.
L’affaire a suscité un vif intérêt médiatique en raison des personnalités associées à Epstein. La décision de rendre public ces documents a été prise dans le cadre de l’affaire Giuffre / Maxwell, opposant Virginia Giuffre, l’une des victimes les plus connues du trafic du financier américain, à Ghislaine Maxwell, sa complice. Cette publication vise à répondre à la demande de transparence et certains noms étaient déjà connus du public avant cette publication, notamment grâce à des interviews d’anciennes victimes.
Près de 200 contacts cités dans la liste Epstein
La liste, publiée par la juge Loretta Pressa, de la justice fédérale de Manhattan, comprend près de 200 personnalités ayant été en contact avec Epstein. Parmi les noms les plus fréquemment mentionnés figurent Donald Trump, Prince Andrew, Michael Jackson ou encore Bill Clinton. Un seul Français est cité : Jean-Luc Brunel, l’ancien patron de l’agence Karin Models, qui s’est pendu en 2022 dans sa cellule.
Le Prince Andrew au cœur de nouvelles révélations dans l'affaire Jeffrey Epstein
Il est cependant important de noter que la simple présence sur cette liste ne constitue pas une preuve de culpabilité, mais plutôt une indication de liens sociaux ou professionnels. Certains peuvent également être cités en tant que témoins, victimes, connaissances, proches ou complices présumés.
🚨BREAKING: Beyoncé & JAY-Z are on the Jeffrey Epstein list. pic.twitter.com/q1ZYYn3ALD
— Beverly Hills Hub (@BeverlyHillsHub) January 3, 2024
L’affaire Epstein, sujette au complotisme
La révélation de la liste a alimenté les théories conspirationnistes sur les réseaux sociaux, en particulier la complosphère, qui interprète ces documents comme des preuves d’un vaste scandale.
Ces théories conspirationnistes suggèrent notamment l’existence d’un réseau secret d’élites impliquées dans les activités criminelles, notamment le trafic sexuel d’enfants à l’échelle mondiale. D’autres personnalités étaient d’ailleurs citées, sans preuves fondées, telles que Barack Obama, Bill Gates ou encore Elon Musk.