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MUSIQUE - Pascal Obispo cultive Les fleurs du bien

L'Obispo nouveau est arrivé, avec les mélodies suaves et les rythmiques plus musclées qui font sa signature. En tête des ventes dès sa sortie, Les fleurs du bien est un album entre maturitérevendiquée et vraie fausse naïveté. De la pop qui passe ou qui casse

A boire et àmanger avec Obispo

A peine dans les bacs et Les fleurs du bien, le nouvel album de Pascal Obispo se promène allègrement au sommet du classement des ventes. L'homme n'en est pas àson premier carton, pour lui-même, en studio, sur scène avec son Fan tour, ou pour les autres, des 10 commandements aux tubes de Natacha Saint Pierre. Pourtant, tournée promo oblige, le chanteur clame un peu partout qu'il a bien failli tout arrêter et se sent mal aimé. C'est le syndrome beurre et argent (massif) du beurre.
Non content d'être populaire, Obispo semble vouloir être mieux considéréen axant sa communication autour de "la nouvelle maturitédu jeune père qui veut transmettre les valeurs àson fils qui, d'ailleurs, a fait les jolis dessins de la pochette".
Il aimerait s'inscrire dans la lignée des grands songs writters de pop française, aux airs impeccables et aux textes pas si idiots, quelque part entre Jean-Jacques Goldman et Michel Berger.  
Bouquet inégal
Obispo y parvient parfois avec une certaine élégance. Rosa, le premier extrait diffuséen radio, déroule une belle mélodie classique et évoque de façon très pédagogique le destin de Rosa Parks, un des symboles de la lutte des Noirs Américains pour l'égalité. Même s'il se prend souvent pour un rockeur, c'est bien lorsqu'il interprète et compose de suaves ballades qu'Obispo est le plus convainquant. Peut-être parce qu'elles mettent en valeur sa voix ample et sinueuse, comme jadis sur Lucie.
Dans cette veine, on pourra se laisser charmer par Les fleurs du bien, par Il voulait de l'eau ou par Sur la voix Ferré, un hommage inattendu àLéo.
Le bilan est plus mitigédu côtédes titres un peu plus balancés. Il y a du bon, du fun et de l'efficace qui ne se prend pas trop aux sérieux comme Le chanteur idéal ou 1980, tout àfait dans son jus. Il y a aussi du plus fastidieux, du plus lourd, voire du limite grotesque avec Libre comme Picasso.
Jean-Marc Jacob. (LPJ) 12 juin 2006

Pascal Obispo, Les fleurs du Bien (Sony BMG)
www.pascalobispo.com

Dorothée sort sa compile
Comme dirait notre chroniqueuse Blanche Baudouin, les morts vivants sont de retour. Parmi eux, certains sont bien plus que de simples interprètes. C'est le cas de Dorothée qui fait aujourd'hui figure de symbole générationnel. Il faut dire que, des débuts de RécréA2 fin des années 70 aux heures de gloire du ClubDo de TF1, l'animatrice aura marquéles jeunes esprits. L'interprète du Dernier amour d'Antoine Doinel  a cumulécomme personne les heures d'antenne, alignéles albums et rempli des salles gigantesques.
Si aucun vrai come back n'est en vu, son récent et fugace passage dans Vivement Dimanche a assuréàMichel Drucker une des meilleures audiences de la saison. Fort de ce regain d'intérêt, voila que paraissent un double CD et Dvd qui compilent les passages àBercy de la star des 80-90s. Une occasion live de se replonger dans une suite impressionnante de tubes et de mesurer l'ampleur d'un phénomène somme toute assez inexplicable. (LPJ ? 12 juin 2006)


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