Conçu par Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) en collaboration avec le studio Dpt., ce parcours interactif transforme les couloirs de la Grande Bibliothèque en un terrain d’aventures sensorielles. Sept “machines” poétiques et numériques font dialoguer littérature, archives et technologie, dans une mise en scène qui célèbre la curiosité.


« Ce projet, soutenu par le ministère de la Culture et des Communications, illustre comment la technologie peut amplifier notre rapport à la mémoire » - Mathieu Lacombe
À la Grande Bibliothèque, un nouveau parcours intrigue et attire le regard. Machines de l’imaginaire déploie ses sept stations interactives entre archives, poésie et technologies immersives. Machines de l’imaginaire, c’est un peu comme si la bibliothèque s’était mise à parler — et à rêver.
Les visiteurs activent des dispositifs répartis sur plusieurs niveaux : l’expérience se découvre au fil d’un parcours libre, presque comme une chasse au trésor.
« Nous voulions que chacun vive un moment de découverte et d’émerveillement, peu importe son âge ou sa familiarité avec BAnQ », explique Marie Grégoire, présidente-directrice générale de BAnQ. « C’est une manière de rendre visible tout ce que nos collections contiennent d’histoires, d’émotions et de beauté. »
Sept machines pour réveiller l’imaginaire collectif
Chacune des sept stations a sa personnalité. L’Imaginoscope, au niveau M, invite à créer son avatar et à inventer des mondes inspirés de la littérature jeunesse québécoise : un univers coloré où le numérique devient pinceau. Un étage plus haut, le Connectoscope tisse des liens improbables entre un roman, une bande dessinée et un film documentaire — une machine à connexions où les œuvres dialoguent entre elles. L’Émoscope, lui, donne à voir les émotions que la poésie éveille : les mots deviennent images mouvantes, lumière et souffle.
Au quatrième étage, la déambulation prend une tournure patrimoniale. Le Biblioscope révèle, sous une voûte de lumière, des livres anciens aux reliures précieuses. L’Audioscope replonge dans le temps long de la communication — du télégramme au parchemin signé par Louis XIV — tandis que l’Archivoscope fait défiler les visages du Québec des XIXᵉ et XXᵉ siècles, gravés sur verre ou immortalisés sur diapositive. Enfin, le Périscope permet de voyager dans les quartiers de Montréal du début du XXᵉ siècle, à travers cartes postales et extraits littéraires.
Retrouvez le parcours des Machines de l'imaginaire
Une œuvre collective entre technologie et poésie
Cette aventure immersive est le fruit d’une collaboration entre plusieurs studios de création : Dpt., Transversal, Jack World et GSM Project. Ensemble, ils ont transformé la Grande Bibliothèque en un espace d’expérimentation où l’art numérique dialogue avec l’histoire.
« Ce projet, soutenu par le ministère de la Culture et des Communications, illustre comment la technologie peut amplifier notre rapport à la mémoire », souligne le ministre Mathieu Lacombe. « C’est une manière innovante de donner vie à notre patrimoine. »
Les visiteurs repartent souvent avec un sourire d’enfant, un peu étourdis par la beauté du geste : une bibliothèque qui ne se contente plus d’exposer, mais qui invite à jouer, créer et ressentir.
Quand le patrimoine respire
Machines de l’imaginaire ne se visite pas, il se vit. En combinant émotion et exploration, BAnQ signe ici une expérience rare : celle d’une culture qui s’adresse à la main autant qu’à l’esprit. Et si la mémoire, pour rester vivante, avait simplement besoin qu’on la touche ?
À découvrir gratuitement à la Grande Bibliothèque, 475, boulevard De Maisonneuve Est, Montréal.
Du mardi au vendredi de 9 h à 21 h ; samedi et dimanche de 9 h à 17 h.












