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L'intégration scolaire, la vie communautaire et les défis de mobilité au Québec

Après son arrivée à Montréal, Marie Horodecki-Aymes a dû adapter sa famille à la culture québécoise, notamment au système éducatif et aux défis liés à la mobilité. Son implication dans la vie locale a été un moteur dans son parcours d'intégration, mais ce chemin n'a pas été sans embûches. Focus sur son expérience unique de l'immigration au Québec.

Marie Horodecki-Aymes et sa filleMarie Horodecki-Aymes et sa fille
Marie Horodecki-Aymes et sa fille - Photo courtoisie
Écrit par Bertrand de Petigny
Publié le 23 janvier 2025

 

 

« Se déplacer à Montréal, c’est facile, mais dès qu’on sort de la ville, la distance devient un facteur majeur. »

 

À son arrivée au Québec, Marie se retrouve face à un système scolaire bien différent de celui qu'elle connaissait en France. « Le Québec offre une grande diversité dans les approches pédagogiques. C’est un système qui valorise l’engagement des élèves, où chaque enfant est encouragé à participer », observe-t-elle. Ses enfants ont été inscrits dans des écoles publiques québécoises, ce qui leur a permis d’intégrer plus facilement la culture locale tout en s’adaptant rapidement aux nouvelles méthodes d'enseignement.

 

La place de l’anglais dans l’éducation

L’un des grands changements pour ses enfants a été l'apprentissage intensif de l’anglais. « Dès le primaire, l'enseignement de l’anglais est omniprésent. C’est une chance pour eux de grandir dans un environnement bilingue, où ils peuvent facilement naviguer entre les deux langues », souligne Marie. Cette ouverture à l’anglais a facilité leur intégration, à la fois dans la vie scolaire et professionnelle au Québec.

 

 

Marie Horodecki-Aymes : d'une aventure familiale 

 

 

Le défi de l’engagement communautaire

Dès son arrivée à Montréal, elle a cherché à s’impliquer activement dans la vie communautaire locale. Son premier engagement majeur a été au Conseil d’administration du Cégep de Maisonneuve, un établissement situé dans un quartier plus défavorisé de la ville. « Participer à l’amélioration de l’intégration des jeunes dans ce quartier m’a permis de m’ancrer davantage dans cette ville. C’est aussi une manière de redonner à la communauté qui nous a accueillis », explique-t-elle.

 

 

 

 

Au fil des années, son engagement s’est élargi pour inclure un rôle de bénévole à l'Orchestre Métropolitain, un acteur clé de la scène culturelle montréalaise. « Mon implication avec l'Orchestre Métropolitain illustre l'importance de la culture et de l’engagement dans cette ville », souligne Marie. En tant que bénévole, elle a contribué à promouvoir la musique classique et à soutenir les projets éducatifs de l'orchestre. Cet engagement montre non seulement son investissement personnel dans la communauté, mais aussi la place centrale de la culture dans la vie montréalaise. « Montréal est une ville où l'art et la culture sont accessibles à tous, ce qui facilite l’intégration des nouveaux arrivants et enrichit la vie locale », ajoute-t-elle. Par son rôle, Marie a renforcé ses liens avec la communauté locale tout en approfondissant sa compréhension de la diversité culturelle qui caractérise cette ville dynamique.

 

Les défis logistiques de l'hiver québécois

Un autre défi majeur pour Marie a été la rigueur de l’hiver québécois. « Au début, on était complètement démunis face aux conditions météorologiques. Je me souviens d’une tempête où je n’osais pas prendre la voiture, et au final, tout le monde était déjà au bureau », raconte-t-elle avec un sourire. La gestion des hivers rigoureux a été une étape clé dans leur vie quotidienne, leur apprenant à être plus pragmatiques face aux conditions extrêmes. 

De la préparation des voitures avec des pneus d’hiver aux équipements adaptés pour faire face aux tempêtes de neige, chaque hiver devient une occasion d’apprendre à mieux s'organiser. « On a vite compris que les tempêtes ne sont pas un obstacle, mais une partie du quotidien, et qu'il faut s'adapter pour les affronter sereinement », ajoute-t-elle. La neige, qu’elle trouvait impressionnante au départ, est désormais perçue comme un élément qui fait partie intégrante de leur vie au Québec.

 

Les défis de mobilité au Québec : entre distance et transport

Outre les hivers, un défi supplémentaire a été la mobilité au Québec. « Se déplacer à Montréal, c’est facile, mais dès qu’on sort de la ville, la distance devient un facteur majeur. Aller au Saguenay, c’est comme traverser toute la France. Ce n’est pas un aspect souvent évoqué quand on parle de mobilité au Québec », remarque Marie. Ce défi logistique est partagé par de nombreux nouveaux arrivants, qui ne s'attendent pas toujours à ces longues distances entre les villes.

 

Un regard sur l’avenir et les opportunités continues

Aujourd’hui, bien intégrée dans la société québécoise, Marie ne se repose pas sur ses acquis. « Chaque jour apporte de nouvelles opportunités. Je continue à m’investir dans la vie locale et je cherche toujours des moyens d’aider à l’intégration des nouveaux arrivants », explique-t-elle. Son regard sur l’avenir reste optimiste et pragmatique, tout en étant ouvert aux nouveaux défis à venir.

 

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