À Ottawa, le "Petit salon du livre francophone, La Parole au Livre" offre une tribune aux auteurs francophones issus de divers horizons. Lancé sous l’égide de la Maison de la Francophonie d'Ottawa et porté l’association des auteures et auteurs de l'Ontario français et des écrivains engagés, soutenu par deux conseils scolaires, ce rendez-vous communautaire promeut la culture et la littérature francophones dans un océan anglophone.
Un espace d'échange unique pour les auteurs francophones en Ontario
Depuis sa création, La Parole au Livre s'est imposée comme une référence pour les auteurs francophones d'Ottawa et des environs. Cet événement, organisé à la Maison de la Francophonie d’Ottawa, permet aux écrivains d’horizons variés de présenter leurs œuvres et d’échanger avec le public. « Ici, chaque auteur trouve une voix, un espace pour partager son histoire », explique Claude Jr Émile, son directeur général.
Une initiative portée par le multiculturalisme
L’initiative est née du désir de Claude Jr Émile et d'autres membres de la diaspora francophone de promouvoir une littérature qui leur ressemble. Engagé au sein de la Maison de la Francophonie d'Ottawa, il a voulu offrir une tribune aux auteurs francophones du Canada mais aussi aux nouveaux arrivants. « La littérature est un puissant moyen d’expression pour raconter nos parcours, nos espoirs et nos racines », explique-t-il, rappelant l’importance de cette rencontre littéraire pour ceux qui ont choisi le Canada comme nouvelle terre d’accueil.
Un lieu de rencontre entre écrivains et lecteurs
Plus qu’un simple salon du livre, La Parole au Livre est un lieu d’échanges chaleureux entre auteurs et lecteurs, où chacun peut discuter directement avec les écrivains. L’événement propose également des lectures publiques, donnant vie aux textes. Pour les organisateurs, l’objectif est clair : promouvoir la littérature francophone en créant un lien unique entre ceux qui écrivent et ceux qui lisent.
La diversité au cœur des œuvres présentées
Durant l’événement, les auteurs qui participent illustrent la diversité de la francophonie. Des romans aux récits de vie en passant par la poésie, les œuvres explorent des thèmes aussi variés que la migration, l’identité, ou encore le quotidien des communautés francophones en milieu anglophone. « L’univers francophone est multiple et riche, et il mérite d’être connu dans toute sa complexité », souligne un participant.
Un défi : faire rayonner la francophonie dans un contexte anglophone
Organiser un salon francophone en Ontario est un défi dans un contexte largement anglophone, où la visibilité de la langue française peut parfois s’effacer. La Parole aux Livres adopte une approche originale en étant itinérant : cet événement se déplace de communauté en communauté, à travers l’Ontario et même au-delà, pour aller à la rencontre des francophones et promouvoir la littérature francophone. Il crée un espace privilégié d’échange entre auteurs et lecteurs, permettant aux écrivains de venir directement dans les communautés pour partager leurs œuvres, leurs histoires et leurs inspirations.
Cette initiative vise à renforcer les liens entre francophones dispersés et à faire vivre la langue et la culture françaises dans des régions où elles sont souvent minoritaires. « La francophonie a besoin de moments comme celui-ci pour exister et résister face à l’anglicisation », confie Claude, soulignant l’importance de ce projet pour la vitalité et la cohésion de la communauté francophone, tant au niveau local que national.
Un avenir prometteur pour les auteurs émergents
La Parole au Livre aspire à soutenir de nouveaux auteurs, souvent issus de la migration, qui cherchent à se faire connaître. Grâce à des ateliers, ses lectures et des séances de dédicace, l’événement permet à ces écrivains d’affiner leurs projets et de toucher un public plus large. Ce cadre encourageant fait de La Parole au Livre un véritable tremplin pour les talents émergents.
Comment ce Petit salon du livre francophone, La parole aux livres peut-il encore renforcer son rôle au sein de la communauté francophone ? Parviendra-t-il à susciter un engouement au-delà des frontières de l'Ontario ? Dans un monde de plus en plus globalisé, la francophonie pourra-t-elle prospérer dans un océan anglophone ?