Dans le Trentin-Haut-Adige (Nord de l'Italie), les restes du village Curon, sacrifié et englouti en 1950, est en train de réapparaître suite à des travaux de manutentions du lac de Resia.
Le stupéfiant lac de Resia, avec son clocher qui se dresse hors de l’eau, laisse place à un autre charmant paysage. Le petit village de Curon - ses 163 maisons et 523 hectares de terrains agricoles -, englouti par le lac artificiel depuis 1950, tend à réémerger des eaux ces derniers jours. Le bassin situé dans la province autonome de Bolzano a en effet été asséché en vue de travaux de manutention.
Le village avait été sacrifié pour donner naissance au plus grand lac artificiel du Haut Adige avec 120 millions de m³ de capacité et produire de l’énergie électrique. Il alimente aujourd’hui la centrale hydroélectrique de Glorenza, qui produit jusqu’à 250 millions de kw par an.
Les habitants avaient été contraint d’abandonner leurs habitations, non sans résister. Dans les années 1920 déjà, alors que le groupe industriel avait obtenu le feu vert du gouvernement italien pour les travaux, de nombreux habitants de Curon s’étaient rendus au Vatican pour demander au Pape d’intervenir. En vain, car le village a été rasé, mis à part quelques fondations et le clocher datant du XIVème qui est toujours visible, jusqu’à devenir le symbole de la région. Selon la légende, on entendrait les cloches sonner certains jours d’hiver, alors qu’elles ont été retirées du clocher en 1950, juste avant la formation du lac.
Un lieu touristique du Nord de l'Italie
Le lac de Resia est depuis devenu un lieu touristique, surtout pour les sportifs. En été, le lac est visité par les kitesurfeurs ; en hiver par snowkiters et les surfeurs. Le lac est en outre entouré d’une piste longue de 15,3 km, en faisant un lieu privilégié pour les randonneurs et les marcheurs nordiques.
Il représente aussi une source d’inspiration pour les livres, films et séries TV, telle que la série Curon (Netflix).
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