En 15 ans, l’Italie perdra 14.000 médecins. Et la pénurie commence déjà à se faire sentir, notamment dans trois régions dont la Lombardie, selon l’Observatoire sur la Santé.
Ils sont moins nombreux, plus âgés et la situation ne va pas s’améliorer. Selon le rapport de l’Observatoire national sur la Santé dans les régions italiennes (basé sur les chiffres du ministère de l’Education et de celui de la Santé), le service de santé national perdra 56.000 médecins d’ici 15 ans et seuls 75% seront remplacés, soit 42.000.
Trois régions sans blouses blanches
Le Latium, Molise et la Lombardie se voient particulièrement touchés par le manque de médecins. Dans ces régions, le rapport dénombre de 1,3 à 1,4 médecins pour 1.000 habitants, contre 1,7 au niveau national. La Sardaigne et Basilicate font quant à elle figure d’exception avec respectivement 2,7 et 2,1 médecins pour 1.000 habitants.
Départ à la retraite : « quota 100 » pointée du doigt
« La perspective du futur est alarmante », conclut le rapport. Et pour cause, en 2016, les médecins de plus de 55 ans étaient au nombre de 56.000. Or avec la réforme nommée « Quota 100 » et l'introduction de ce départ anticipé à la retraite possible, une sortie massive des médecins concernés est pressentie. Un scenario aggravé par le fait que l’accès aux études de médecine et de spécialisation demeure limité, cela malgré des besoins plus importants. Pour remédier à ce manque, il faudra donc davantage de diplômés dans les prochaines années, recommande l’Observatoire. Mais les universités devront aussi s’organiser pour être en mesure de former environ 5.000 étudiants en plus chaque année, souligne le rapport.
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