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L’axe franco-italien signe une méga-fusion dans les satellites européens

L’axe franco-italien unit ses forces au bénéfice de l’Europe. Airbus, Thalès et Leonardo ont signé un protocole d’accord ce jeudi en vue de fusionner leurs activités dans les satellites. Un méga-projet européen destiné à contrer la domination des colosses américains.

satellitesatellite
Photo de Timon Reinhard sur Unsplash
Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 23 octobre 2025

Les poids lourds européens, représentés par les géants français et italien Airbus, Thalès et Leonardo, ont signé jeudi un protocole d'accord en vue de fusionner leurs activités dans les satellites. Ce projet d’envergure vise à contrer la domination des colosses américains tant dans le domaine civil que militaire, et notamment celle de Starlink, la constellation d’Elon Musk. L’entreprise issue de cette méga-fusion pourrait être opérationnelle en 2027, si la Commission européenne donne son feu vert.

Baptisé Bromo, ce projet « constitue une avancée majeure pour renforcer l'écosystème spatial européen, accroître sa capacité d'innovation, son autonomie stratégique et sa compétitivité et ainsi permettre à l'Europe d'affirmer son rôle central sur le marché spatial mondial », affirme Thales, Airbus et Leonardo dans un communiqué.

Cette fusion permettra de renforcer la souveraineté de l'Europe dans le secteur spatial, un secteur crucial « qui soutient les infrastructures et services essentiels liés aux télécommunications, à la navigation mondiale, à l'observation de la Terre, à la recherche scientifique, à l'exploration et à la sécurité nationale », ajoute Airbus.

Un acteur spatial européen de premier plan

La nouvelle entité entend devenir le partenaire de confiance pour le développement et la mise en œuvre des programmes spatiaux souverains des pays européens.

L’entreprise emploiera environ 25 000 personnes en Europe, ambitionne de réaliser un chiffre d'affaires de 6,5 milliards d'euros et de disposer d'un carnet de commandes suffisant pour couvrir plus de trois ans de production.

Leonardo contribuera avec sa division spatiale, y compris ses parts dans Telespazio et Thales Alenia Space, tout comme Thales, qui apportera également ses parts Thales SESO. Airbus contribuera avec ses activités Space Systems et Space Digital, provenant de sa division Airbus Defence and Space.

Le géant aéronautique européen détiendra la part majoritaire (35%), tandis que Leonardo et Thales détiendront chacun 32,5 %. Le communiqué assure que le système de gouvernance sera équilibré, mais ne précise pas qui nommera le PDG ni la répartition des sièges au conseil d'administration.

Consolider l'autonomie stratégique de l'Europe dans l'espace

Cette mutualisation des ressources et des talents européens s’avérait urgent au regard du retard accusé face à la concurrence. En 2024, l'Europe n'a réalisé que trois lancements orbitaux, contre 144 aux États-Unis et 68 en Chine.

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