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La mobilité à l'ère de la « nouvelle normalité »

Mobilité nouvelle normalitéMobilité nouvelle normalité
Écrit par Joséphine Leblanc
Publié le 6 juillet 2020, mis à jour le 6 juillet 2020

Toutes les grandes villes du monde sont confrontées à un nouveau défi face à cette « nouvelle normalité » : mettre en place des solutions de mobilité sûres afin d'éviter de nouvelles infections. 

 

Les défis d'une mobilité saine et sans risques

 

En tant que cinquième centre urbain le plus peuplé du monde avec 21,58 millions d'habitants, le défi de la vallée du Mexique n'est pas des moindres.

En effet, les foules dans les transports publics peuvent devenir des sources majeures de propagation du virus. Selon le Secrétariat de la mobilité de Mexico (Semovi), 82% des passagers se déplacent en minibus, bus et combis, ce qui représente 11,54 millions de personnes par jour, au moins du lundi au vendredi. Concernant le métro, les chiffres sont plus bas mais restent à grande échelle : plus de 4 millions d'utilisateurs pas jour, avec un plus grand nombre aux heures de pointe (de 6h à 9h et de 18h à 20h). Un système de transport difficile à concilier avec les mesures de distanciation sociale mises en place.

La possibilité d'utiliser des véhicules privés et taxis afin de respecter les mesures sanitaires devra se faire avec modération et beaucoup de sensibilisation : en plus d'être l'une des plus grandes villes du monde, Mexico est également l'une des plus congestionnées, avec 7,29 millions de déplacements en transport privé et une augmentation de 66% des temps de transferts selon El Economista.

À cela il faut également ajouter l'impact environnemental que les véhicules engendrent dans la ville. Bien avant d'avoir un premier cas de coronavirus confirmé dans la capitale, Semovi a présenté un plan de réduction des émissions du secteur de la mobilité, qui comprend des restrictions de circulation des plaques étrangères, des mesures de gestion du stationnement et du covoiturage sur certaines routes d'accès contrôlé. Mais comment la distanciation sociale peut-elle s'appliquer dans ces derniers cas ?

Résoudre le problème de transports sûrs et durables est le grand défi des autorités et des citoyens, et trouver la solution pourrait être l'occasion que nous attendons depuis longtemps pour vivre dans la ville. Les mesures les plus urgentes à prendre dans la capitale restent l'assainissement des logements et la création d'alternatives pour décongestionner les transports publics.

 

Le plan 4S

 

Au niveau fédéral, il existe un plan d'action pour concilier mobilité et « nouvelle normalité », qui correspond à une mobilité saine, sûre, durable et solidaire : les 4S. Sur la base de ces quatre axes principaux, le plan développe des stratégies avec des indicateurs pour mesurer leur efficacité.

« Ce sont des solutions globales qui permettent d'atteindre le bien-être de tous à court terme, face au besoin imminent de relancer l'économie, et visant à transformer nos populations et nos villes en environnement plus sains, plus sûrs, plus durables et plus attentionnés à moyen et long terme » détaille ce plan de mobilité dans la « nouvelle normalité ».

Ce plan contient également un volet santé qui prévoit des stratégies telles que l'émergence des pistes cyclables, l'élargissement des trottoirs, le contrôle du niveau d'occupation et des distances saines dans les transports publics.

Pour la durabilité, le contrôle de l'utilisation des voitures et des motos, l'organisation des horaires et le travail à distance sont pris en compte.

 

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