Édition internationale

MATHS - Les femmes moins bonnes ?

 

L'été dernier, deux jeunes mathématiciennes françaises étaient récompensées par le prestigieux prix Henri Poincaré, mais ces exemples emblématiques masquent, selon plusieurs mathématiciennes interrogées par l'AFP, l'absence persistante de parité dans cette discipline.

Dans leur trentaine, les deux lauréates, Nalini Anantharaman (Laboratoire de mathématiques d'Orsay) et Sylvia Serfaty (Laboratoire Jacques-Louis Lions) sont issues de la même promotion à l'École normale supérieure (1994).

"Il y a une école française remarquable et il y a des femmes remarquables dans cette école française", convient Aline Bonami, présidente de la Société mathématique de France (SMF).

Professeur émérite depuis 2006, la mathématicienne n'est pour autant pas optimiste quant à l'avenir des femmes en mathématiques, en particulier en "maths pures" ou fondamentales.

"La situation est en train de s'aggraver, alors que dans toutes les autres disciplines la tendance est à avoir davantage de femmes, même si l'évolution est plus ou moins lente", confirme Laurence Broze, présidente de l'association Femmes et Mathématiques, qui célèbre cette année un quart de siècle d'existence.

Directrice de l'UFR de Mathématiques à l'Université de Lille 3, Mme Broze dégaine des chiffres: "Il reste aujourd'hui une trentaine de femmes professeurs de mathématiques pures" -contre quelque 500 hommes-, moitié moins qu'à la meilleure époque. Lire la suite

Commentaires

Votre email ne sera jamais publié sur le site.