Le gouvernement a décidé de réviser un décret qui privait les migrants en situation irrégulière d’assistance sanitaire.
Le ministère de la Santé a annoncé la mise en place d’une attention sanitaire immédiate et sans obligation de recensement (padrón) pour les migrants. La carte de Sécurité Sociale, qui s’obtient seulement avec un contrat de travail, ne sera donc plus nécessaire avoir accès aux soins et aux médicaments subventionnés. Et ce sera aux autonomies de choisir si elles appliquent cette mesure, et les papiers nécessaires à fournir pour accéder à la couverture médicale.
La révision de loi permettra également aux autonomies de décider si elles conservent le "permis temporaire" qui va jusqu’à 90 jours et pendant lequel les étrangers sont privés de nombreux droits, ou si elles décident d’accorder les soins dès l’arrivée des étrangers -et notamment des réfugiés- qui pourront être pris en charge immédiatement par les Services Sociaux et les centres de santé.
Les nouveaux arrivés en Espagne devront attester qu’ils ne sont couverts par aucun autre système de santé
Cette révision du décret n’a cependant pas pour but d’instaurer une offre de soins illimitée et incontrôlée. En effet, les nouveaux arrivés en Espagne devront attester qu’ils ne sont couverts par aucun autre système de santé, ni dans leur pays d’origine, ni dans l’Union européenne. De plus, les personnes en situation irrégulière bénéficieront d’un remboursement moindre que celui des travailleurs actifs en Espagne, et devront financer 40% du prix de leurs médicaments.