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No sin mujeres, le #JamaisSansElles espagnol prend de l'ampleur

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Écrit par Alexandra Pichard
Publié le 3 juin 2018, mis à jour le 3 juin 2018

En Espagne, les hommes s’engagent à lutter pour l’égalité et contre l’invisibilisation des femmes dans le milieu de la recherche. En effet, le mouvement No sin mujeres veut en finir avec les fameux "all men panels" formés seulement par des experts masculins. 

 

Plus de 650 analystes, politologues, économistes, juristes, professeurs universitaires ou encore journalistes ont décidé de ne plus participer à aucun événement académique qui n’accueille pas au moins une femme en qualité d’experte. Lancé en 2016, le regroupement a acquis une visibilité accrue ce printemps.

Un mouvement qui va dans le sens de l’engouement du 8 mars en Espagne, à l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme, où des millions de femmes avaient manifesté pour plus d’égalité dans le pays. L’économiste Daniel Fuentes, un des participants du mouvement, estime que "le 8 mars a marqué un avant et un après. On a tous senti qu’il se passait quelque chose et que l’on devait être la hauteur des circonstances". 

Et pas la peine de chercher très loin pour trouver un exemple de la surreprésentation des voix masculines. En effet, en mai dernier dans la foulée de l'affaire de La Manada, le ministre de la Justice espagnol, Rafael Catalá, a créé une commission chargée d’étudier la réforme du délit de viol… sans aucune femme. Devant l’ampleur de la polémique, les membres de la commission, uniquement masculins, ont alors décidé qu’ils ne commenceraient pas leur travail tant que le ministre ne compterait pas sur l’opinion des expertes et des femmes de manière permanente. 

Pour lutter contre le machisme dans la société, il est en effet central que les femmes participent à la création du discours académique et social. "Nous ne pouvons pas construire le monde seulement nous les hommes" continue Daniel Fuentes. 

L’initiative a donc pour vocation de servir d’exemple à suivre dans de nombreux autres pays. Au Royaume-Uni, le mouvement Club 30%, impulsé par des femmes et soutenu par de grands entrepreneurs, a pour objectif d’atteindre 30% de représentation féminine dans les conseils d’administration des grandes entreprises britanniques. En France, le gouvernement d’Emmanuel Macron a lancé la charte #JamaisSansElles, qui s’engage à ne plus participer à des événements, débats, panels d’experts ou tables rondes sans femmes, mais qui favorise également la mixité à tous les niveaux de la sphère publique. 

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