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Stéphanie Villemagne: "Nous tenons à notre indépendance"

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Stéphanie Villemagne, tête de liste de l'"Alliance solidaire des Français d’Espagne" / DR

Dans le cadre des élections consulaires, lepetitjournal.com a contacté les candidats des 5 listes en lice sur la 2e circonscription en Espagne. Nous publierons cette semaine les interviews des têtes de liste dans l'ordre du tirage au sort organisé par le Consulat général de Madrid. Questions-réponses avec Stéphanie Villemagne, de la liste "Alliance solidaire des Français d’Espagne".

Les élections consulaires auront lieu en Espagne le 30 mai prochain. Les Français de la 2e circonscription d'Espagne, qui couvre tout le territoire sauf Baléares, Aragon et Catalogne, sont appelés à voter pour 6 conseillers. Le vote par internet est ouvert pendant 5 jours consécutifs, du vendredi 21 mai au mercredi 26 mai 2021.


Pouvez-vous vous présenter en quelques phrases ?

Je travaille dans l´enseignement supérieur et je viens de poser mes valises à Madrid après de nombreuses années à travers le monde. J’ai travaillé en Asie, en Europe et aux États-Unis pendant près de 20 ans, et j’étais basée à Singapour et à Hong Kong au cours des 10 dernières années. J’ai occupé divers postes dans des écoles et des entreprises axées sur l’enseignement supérieur, dont 7 ans dans une entreprise spécialisée dans la mobilité internationale des jeunes, à Londres en tant que directrice générale. Je suis très intéressée par le développement durable et œuvre pour l’inclusion et l’égalité dans l’éducation pour tous. Je suis mariée et maman de 2 enfants de 11 et 6 ans.

 
Comment avez-vous constitué votre liste ?

Nous avons souhaité créer une liste représentative de la communauté des Français en Espagne et j’en suis très fière ! Elle est constituée de femmes et d’hommes venant de milieux différents -éducation, santé, entreprenariat et grands groupes- et de villes différentes, de Madrid à Cadix, de Santander à Tenerife, de Vigo à Bilbao, en passant par Soria, Malaga et Alicante… Certains sont adhérents ASFE, d’autres nous ont rejoint par adhésion pour le projet que nous portons. 

Chacun a pu participer à la construction de notre projet, des points de programme, partager les problématiques locales qu’il a et sa manière de voir le rôle de Conseiller des Français de l’étranger. Du fait de la taille de la circonscription et de ses différences liées aux communautés autonomes, il était essentiel d’avoir un véritable réseau de représentants locaux sur notre liste pour être au plus près des préoccupations des Français d’Espagne. 

Pour nous, le sujet des Français de l’étranger est non partisan et chacun doit pouvoir se sentir représenté auprès des autorités consulaires. Nous tenons à notre indépendance vis-à-vis des grands partis politiques français. C’est très important pour nous et pour l’ASFE qui nous soutient.
 

Quel est selon vous le plus grand défi auquel font face les Français de la circonscription ?

S'intégrer au niveau de la langue, de la culture et de l'organisation différenciée des autonomies. En effet, la volonté de l´Espagne de garder les autonomies est un coût très élevé pour un pays qui n'a pas les mêmes ressources que d´autres en Europe et cela engendre souvent une vraie complexité pour les formalités administratives.

 
Que représente pour vous la mission principale de conseiller des Français de l'étranger ?

Assister nos compatriotes dans leur installation, leur vie quotidienne et professionnelle. Cela comprend, par exemple, le droit et même le devoir, d'interpeller les autorités locales et nationales lorsque des projets vont à l'encontre de l'intérêt général (comme le projet de fermeture de l'Institut français de Valence) mais aussi la défense des dossiers en commission pour faciliter, notamment, l'accès aux établissements d'enseignement en français.

 
Pouvez-vous nous détailler les grands axes de votre programme ?

- Solidarité : nous voulons un bon maillage régional avec des élus de proximité disposés à écouter et dialoguer. L´organisation d'un réseau territorial de l'ASFE afin d'assister au plus près les Français. Cela comprend le réseau d’experts de l'ASFE à Paris et la sénatrice qui peut interpeller le gouvernement sur les thèmes importants pour les Français d'Espagne, tels que l´éducation, l´emploi, la fiscalité, la retraite, ou même l´écologie. 

- Nous souhaitons un arrêt de la baisse drastique des moyens alloués au réseau consulaire et aux organismes diffusant notre culture et enseignant le français. Cela doit se faire par un redéploiement des moyens au sein du budget de l'Etat et des ambassades. Il n'est pas question pour nous de contribuer à l'aggravation du déficit. Nous demanderons, par exemple, à notre ambassadeur de pouvoir participer à un groupe de travail chargé de faire des propositions.

- Pas de vision partisane ni de carcan politique seulement le souci de bien faire et d'aider nos compatriotes à créer leur futur en Espagne.
 

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