Après les agriculteurs catalans qui avaient uni leurs forces d'un côté et de l'autre des Pyrénées la semaine dernière, c'est au tour des agriculteurs français et espagnols, qui ont bloqué le péage frontalier du côté basque.


Voilà encore une image symbolique. Quelque 300 agriculteurs français et espagnols ont bloqué à bord de leurs tracteurs le péage frontalier de Biriatu, dans le sud-ouest de la France, lançant un "ultimatum" à l'Union européenne pour que leurs revendications soient enfin écoutées et que des mesures concrètes soient prises.

Les agriculteurs ont prévenu: ils recommenceront
Après avoir ralenti la circulation de part et d'autre de la frontière, les agriculteurs se sont rassemblés autour du péage, où ils ont exprimé leur demande commune: un ultimatum à l'UE jusqu'au 1er juin pour une "taxe zéro" sur le gaz, l'électricité et le diesel à usage agricole, entre autres. "Ils ont deux mois pour trouver une solution. Nous sommes retournés travailler dans nos fermes, mais nous reviendrons si nécessaire début juin", a déclaré un éleveur de bétail français. "C’est la première fois que nous nous mobilisons ensemble et probablement pas la dernière", a ajouté de son côté un fermier espagnol. Les tracteurs, portant des messages tels que "Plus de revenu" ou "Agriculteur, enfant on en rêve, adulte on en crève" ou "on lâchera rien" ou encore "Notre fin=votre faim", sont restés sur la route pendant plusieurs heures, laissant une voie ouverte à la circulation.
Contre la concurrence déloyale de produits extracommunautaires
Les agriculteurs se mobilisent depuis deux mois pour protester contre ce qu'ils considèrent comme une concurrence déloyale de la part des pays tiers, qui ne sont pas tenus de respecter les mêmes règles de production européennes. Ils dénoncent également l'augmentation des charges économiques, la lourdeur de la bureaucratie, les normes environnementales strictes et le manque de soutien au secteur, entre autres revendications.