Les jeunes filles de 16 et 17 ans pourront avorter sans l'autorisation de leurs parents. En outre, pour la première fois un pays européen donne le droit de s'absenter du travail aux femmes qui souffrent de règles très douloureuses.
Le Congrès des députés a approuvé à une large majorité la loi dite "sur la santé sexuelle et reproductive et l'interruption volontaire de grossesse". Un des points les plus importants est la réforme de l'avortement, qui permet aux jeunes filles de 16 et 17 ans d'avorter sans l'autorisation de leurs parents. Mais il y en a bien d'autres. Voici les points essentiels de la nouvelle loi:
Avortement
Les mineures âgées de 16 et 17 ans pourront interrompre volontairement leur grossesse sans avoir besoin du consentement de leurs parents. Quant aux jeunes filles de moins de 16 ans dont les parents leur refusent l'autorisation d'avorter, elles auront la possibilité de demander la désignation d'un défenseur judiciaire pour résoudre le conflit. Par ailleurs, le délai de réflexion obligatoire de trois jours à partir du moment où une femme demande d'avorter est supprimé.
Les femmes qui interrompent leur grossesse auront droit à une période de congé. Les centres de santé distribueront la pilule du lendemain gratuitement. Actuellement, il faut se rendre dans une pharmacie et payer environ 20 euros.
Arrêt maladie pour règles douloureuses
La loi réglemente pour la première fois dans un pays européen le droit d'une femme qui souffre de règles très douloureuses à s'absenter de son travail. Cela fera partie des causes d'incapacité temporaire et sera entièrement financé dès le premier jour par l'État et non par l'entreprise. Cet arrêt sera dicté par un médecin et n'aura pas une durée maximale de jours (au début, il était question de trois jours). Il n'est pas nécessaire d'avoir une pathologie diagnostiquée pour y accéder.
Maternité
Un congé de "pré-accouchement" sera créé à partir de la 39ème semaine de gestation, qui ne consommera aucun jour du congé de maternité.
Contraceptifs
La dernière génération de pilules sera à nouveau couverte par la sécurité sociale.
Le règlement favorisera les méthodes de contraception masculine.
Haro sur les "ventres à louer"
La maternité de substitution, familièrement appelée "utérus à louer", est considérée par le gouvernement une forme de violence à l'égard des femmes. Sur la base de cette considération, la publicité des sociétés intermédiaires qui facilitent l'accès à cette pratique dans des pays où elle est parfaitement légale sera interdite. En Espagne, elle restera une activité interdite.