Ce vendredi 27 septembre, la jeunesse madrilène est descendue dans les rues pour manifester contre le changement climatique et l’inaction des gouvernements.
Selon Fridays For Future Madrid, 150.000 personnes s’étaient rassemblées pour participer à cette marche pour le climat. La manifestation est politisée : syndicats, associations, partis politiques… 300 organisations se sont jointes à la marche, toujours selon l’association. À l’échelle de la planète, 7 millions de personnes se sont mobilisées, selon l’activiste Greta Thunberg.
Dès Sol, le métro est bondé de personnes vêtues de vert avec des pancartes, qui se regroupent avant de se mettre en marche. Le départ se fait à 18 heures devant la gare d’Atocha. Le cortège se met en route en direction de la Plaza del Sol, remontant le Paseo del Prado jusqu’à Cibeles pour passer devant la Mairie et la Banque d’Espagne : il passe devant des lieux symboliques de la vie politique espagnole. La moitié de l’avenue est encore ouverte aux voitures, et aux concerts de klaxons des automobilistes coincés dans les bouchons répondent les sonnettes des cyclistes, venus défiler pour promouvoir les mobilités douces. L’ambiance est festive : les enceintes concurrencent la batukada venue jouer pour l’occasion.
Por el planeta, me voy en bicicleta
La manifestation se fait à l’ombre des platanes, sous le regard des forces de l’ordre présentes en nombre, mais sans heurts, contrairement à Paris où samedi dernier des affrontements ont eu lieu entre la police et des gilets jaunes et Blacks Blocs présents dans la foule.
Ni un grado más, ni una especie menos
Vendredi dernier, la manifestation regroupait Fridays For Future et des mouvements éco-féministes. Toute la semaine, l’associations a organisé des ateliers de sensibilisation. Cette grande marche était l’épisode le plus important de la semaine. Ce 27 septembre, l’événement est intergénérationnel : il regroupe des lycéens, mais aussi des familles et des personnes plus âgées. Il n’est pas rare de voir des poussettes progresser parmi le cortège.
Des enfants, certains très jeunes, brandissent leurs pancartes. Mais une majorité des marcheurs regroupé derrière les bannières sont étudiants, scandant des chants et brandissant des pancartes aux slogans clairs : "Si la planète était une banque, vous l’auriez déjà sauvée" ; "Plus de solutions et moins d’élections"… Les jeunes manifestants appellent clairement le gouvernement à agir, critiquant son immobilisme dû en partie à son instabilité. Certains appellent à la révolution, au changement de système et à la décroissance : malgré l’atmosphère gaie, les revendications sont fortes.