Au début du mois de novembre, le Forum Économique Mondial (WEF) a publié son rapport annuel sur les disparités entre hommes et femmes. Domaines salarial et politique, éducation et santé : focus sur la situation espagnole.
La tendance mondiale a été annoncée comme préoccupante. Avec un recul pour la première fois dans une décennie au bilan positif pour la parité, le Global Gender Gap Report 2017 place l’Islande, la Norvège et la Finlande sur le podium des nations les plus égalitaires. La France est classée 17e tandis que l’Espagne grimpe cette année à la 24e position sur un classement de 144 pays.
Amélioration globale…
Alors qu’en 2015 et 2016 le pays était respectivement aux 25e et 29e rangs, des avancements pour réduire l’écart entre les sexes ont fait remonter l’Espagne dans le classement, avec la note de 0,746 sur 1. En termes de santé et d’espérance de vie, l’Espagne a gagné dix points par rapport à 2016. Les différences d’alphabétisation ont également été réduites, avec neuf places de mieux. Les femmes sont mieux représentées que l’année dernière dans les ministères espagnols et 74,6% des disparités ont été comblées selon le rapport.
… Mais des lacunes politiques et salariales
La situation des femmes au Parlement, dans les hautes fonctions et dans les postes de cadre s’est détériorée en Espagne. Il en va de même pour l’égalité des salaires : en perdant 4 places, l’Espagne se retrouve à la 122e place du classement dans ce domaine. C’est ainsi que le syndicat UGT a lancé le 8 novembre la campagne “Je travaille gratuitement“, dont l’objectif est de dénoncer que 8,5 millions d’Espagnoles gagnent 14,9% de moins que les hommes. Ce chiffre signifierait que ces femmes travailleraient gratuitement 54 jours l’année. Les disparités varient selon les Communautés Autonomes. Par exemple, les femmes de Cantabrie sont payées 28,92% de moins que leurs collègues masculins, pour 19,94% à Madrid et 14,33% dans les Îles Canaries.
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