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L'Espagne reconnaîtra l'État palestinien le 28 mai prochain

Le Premier ministre Pedro Sánchez a annoncé la reconnaissance par l'Espagne de l'État palestinien le 28 mai afin de coïncider avec l'Irlande et la Norvège.

Pedro Sanchez au congresPedro Sanchez au congres
Congreso Diputados
Écrit par Armelle Pape Van Dyck
Publié le 22 mai 2024, mis à jour le 31 mai 2024

Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a annoncé, lors de sa comparution au Congrès, que l'Espagne approuvera en Conseil des ministres la reconnaissance de la Palestine avec les frontières d'avant la guerre des Six Jours de 1967, y compris les territoires occupés par Israël après ce conflit, et sous la direction de l'Autorité nationale palestinienne basée à Ramallah, en Cisjordanie.

Relations diplomatiques avec Israel depuis son entrée dans la CEE

Pedro Sánchez a finalement choisi la date du 28 mai afin de ne pas faire cavalier seul et coïncider avec d'autres pays européens - l'Irlande et la Norvège. Cette démarche, en principe plus symbolique qu'effective, devrait entraîner une crise diplomatique avec le gouvernement israélien. Pour rappel, l'Espagne, dont la politique extérieure était traditionnellement pro-arabe, n'a reconnu l'État d'Israël qu'en 1985, comme condition sine qua non pour pouvoir rentrer le 1er janvier 1986 dans la CEE.

La reconnaissance n'est pas la fin, mais seulement le début

Le président du gouvernement a insisté sur le fait qu'il était nécessaire qu'Israël et la Palestine s'assoient pour négocier d'égal à égal et dans les mêmes conditions. Pedro Sánchez a assuré que l'État palestinien devait avoir Jérusalem-Est pour capitale et a souligné que, pour consolider le nouvel État, l'Espagne apporterait toute l'aide nécessaire. "La passivité doit cesser", a-t-il insisté. "Notre reconnaissance doit servir à dire aux Palestiniens: nous sommes avec vous".

 

Pedro Sánchez a affirmé qu'avec cette reconnaissance, l'Espagne contribuera à la paix et à la prospérité en Méditerranée et a expliqué qu'il avait transmis sa décision au roi, au président de la Commission européenne et au secrétaire général des Nations unies.

Notre reconnaissance doit servir à dire aux Palestiniens: nous sommes avec vous

Le chef du gouvernement a également souligné que la reconnaissance de la Palestine n'est pas suffisante car Netanyahou continue de punir les Palestiniens "par la faim et la terreur". Il a assuré que le dirigeant israélien n'a pas de projet pour la Palestine et ne fera que perpétuer la haine. "C'est pourquoi nous sommes obligés d'agir à la fois en Ukraine et en Palestine, sans faire deux poids deux mesures". "Nous ne permettrons pas que la possibilité de deux États soit détruite".

Ce n'est pas contre Israël ni contre les Juifs

Dans son discours au Congrès, Pedro Sánchez a tenu à préciser que cette reconnaissance de l'État de Palestine "n'est pas contre le peuple d'Israël, un peuple que nous respectons et apprécions", a-t-il dit, "et encore moins une reconnaissance contre les Juifs, un peuple admirable dont l'identité est intimement liée à l'histoire et à la culture de l'Espagne".

 

À ce jour, huit États membres de l'UE reconnaissent l'État de Palestine (La Bulgarie, Chypre, La Hongrie, La Pologne, La République tchèque, La Roumanie et La Slovaquie en 1988, le dernier en date étant la Suède en 2014. Il y en aura désormais trois de plus: l'Espagne, l'Irlande et la Norvège. Pourraient bientôt suivre la Belgique, Malte, le Portugal et la Slovénie, ce qui porterait le nombre total de pays à 14 (sans compter la Norvège), soit plus de la moitié de l'UE.

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