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ARCO – Madrid n'est pas une capitale d'art contemporain

Écrit par lepetitjournal.com Madrid
Publié le 10 février 2011, mis à jour le 14 novembre 2012

Du 16 au 20 février, acheteurs et collectionneurs vont accourir dans la cité madrilène, avides des dernières tendances. Au programme : cinq foires et la soif d'asseoir une suprématie à l'international. Mais Madrid peine à convaincre

"L'offre artistique proposée par la ville au fil des ans a contribué à ce qu'en 2010, le nombre de visiteurs dépasse les dix millions, un record historique", se félicite Concha Guerra, vice-conseillère en charge de la Culture. Cette année, l'objectif affiché est d'inscrire Madrid comme date incontournable du calendrier annuel des foires d'art contemporain. Un vrai défi puisque l'édition précédente en a déçu plus d'un. "Ce n'est plus le lieu à la mode, confiait à l'époque Manuel Borja Villel, directeur du Museo Reina Sofia. Il faut repenser le modèle, venir en centre-ville et réduire la taille de l'évènement".
En marge d'Arco, le salon international de l'art contemporain qui célèbre ses 30 ans avec pour invitée d'honneur la Russie, auront lieu simultanément Art Madrid, DeArte et JustMadrid. A cela, il faut ajouter près de 150 expositions organisées dans les multiples galeries privées, musées et fondations de la ville. Certes, l'évènement a été repensé, mais dans une ampleur toute autre.

Un bon coup de pub ?
"Eugenio Merino fait scandale depuis trois années consécutives. L'an dernier il avait choqué avec une sculpture représentant les trois religions monothéistes", explique Fabien Béjean, de chez Pierre Bergé et associés. Un rabbin debout sur un prêtre lui-même assis sur un musulman : un bon coup de pub ?
Du côté des galeristes, même son de cloche. "Il est vrai que le contexte économique a révélé de jeunes artistes comme Santiago Sierra, mais Madrid ne peut se revendiquer capitale mondiale de l'art contemporain", assure Mariano Sanchez, de la galerie Antonio de Suner. "C'est juste un bon argument de vente auprès du grand public !"
"De toute manière, Paris, Berlin, Miami ou encore Londres nous devancent largement", vient appuyer Enrique Tejerizo Bajo, de la Galerie Fucares. "Nous ne faisons pas partie des dix premiers rendez-vous incontournables en matière d'?uvres contemporaines".

Mathilde BAZIN (www.lepetitjournal.com - Espagne) Jeudi 10 février 2011

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Publié le 10 février 2011, mis à jour le 14 novembre 2012