£9 000. C’est ce que payent en moyenne les étudiants britanniques inscrits à l’université chaque année. Une réalité difficile, à laquelle souhaite remédier la Première ministre Theresa May.
Le Brexit, c’est bien, mais il n’y a pas que cela dans la vie. Voilà le signal qu’a voulu envoyer Theresa May dans un discours lundi matin. Dans son viseur, une autre plaie britannique : le système universitaire. La Première ministre britannique veut initier un plan de révision des études secondaires et tire la sonnette d’alarme auprès des universités, aux frais d’inscription trop élevés (£9 000 en moyenne). D’après May, le système universitaire est « parmi les plus chers du monde », « injuste », et ce sont les ménages les plus modestes qui paient le prix fort, avec les dettes les plus lourdes à rembourser.
Ainsi, le ministre de l’Education Damian Hinds a avancé vouloir baisser les taux d’intérêts des prêts étudiants. Theresa May de son côté est partisane de frais d’inscription à géométrie variable. Elle propose par exemple que les frais d’inscription en sciences humaines et sociales soient moins élevés que pour les autres disciplines, comme les étudiants qui en sont diplômés ont des salaires relativement inférieurs une fois embauchés. Elle souhaite également revaloriser l’enseignement technique.
Des propositions sujettes à controverse. Pour les opposants au plan de May – dont certains au sein de son propre parti – la Première ministre choisit une solution « claire, facile et fausse », qui n’arrangeront rien au problème des coûts universitaires trop élevés.