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Ma ville : Ascot avec l’œil et les mots de la romancière Mariam Sirel

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Écrit par Jennifer Febvay
Publié le 10 mai 2019, mis à jour le 10 mai 2019

Mariam Sirel est enseignante mais aussi auteure de roman. Venue à Londres pour enseigner le français, la jeune romancière a récemment sorti un thriller intitulé Nos apparences, le 30 mars dernier.

Qui êtes-vous ?

Je suis originaire de Bourgogne. J’ai passé ma licence d’anglais à 22 ans. L’université dans laquelle j’étudiais proposait un partenariat en Angleterre et un aux USA. J’ai donc passé le concours et j’ai été reçue à Wembley. Je suis devenue assistante de professeur de français dans une école secondaire. Poste que j’occupe toujours dans un lycée. Mon travail consiste à encadrer des petits groupes d’élèves de seconde et de première pour les faire travailler sur leurs oraux, en vue de préparer les examens nationaux. C’est ce qui m’a fait à la fois venir et rester. En parallèle de mon activité d’assistante, j’écris des romans. Mon premier thriller, Le Miroir, est sorti en 2017. Je me suis alors lancée dans l’aventure de l’autoédition ! J’ai choisi d’être indépendante pour avoir plus de liberté et avoir un retour direct de mes lecteurs sans subir de pression. L’engouement suscité sur le web m’a conforté à continuer. Je me suis donc lancée dans une duologie complète. L’œuvre intégrale est compilée dans un seul et même ouvrage, Nos Apparences, disponible sur Amazon. Dans ce livre on retrouve beaucoup de quartiers de Londres. Notamment South Kensington et Kensington Palace dans le premier tome. Dans le second volet, l’intrigue se déroule principalement dans les quartiers du sud-ouest de Londres dans lesquels j’ai habité, comme Richmond et Teddington. Je fais référence à pas mal de petits cafés et restaurants, notamment le restaurant italien Carluccio’s et la boutique de robes de mariée Gillian Million. J’écrivais déjà quand j’étais adolescente. Beaucoup d’articles et de poèmes. J’ai toujours été fan de thrillers. Pour la petite anecdote, une fois je regardais un thriller à la télé et j’ai eu une révélation. Je me suis dit : « C’est ça qu’il faut que j’écrive ! ». Je voulais une histoire de famille avec un secret caché et des faux-semblants. Au total, il m’aura fallu 5 ans pour écrire cette duologie. Avec mon statut d’auto-éditeur, ce n’est pas toujours très simple.

Depuis combien de temps vivez-vous ici et pourquoi Londres ?

Je vis ici depuis onze ans. Je suis arrivée en novembre 2008. J’ai déjà eu l’occasion de participer à des échanges linguistiques étant plus jeune. Le dynamisme et la dimension cosmopolite de cette expérience m’ont tout de suite plu. Alors pourquoi Londres ? Tout simplement pour sa proximité avec la France, cela me permet de revoir ma famille plus facilement et plus rapidement. Deuxièmement, j’ai toujours aimé l’anglais. Lorsque j’avais environ douze ans, je me suis mise à la littérature anglaise. J’étais aussi fan des groupes de musique genre Boys Band. Je m’amusais à traduire les paroles !

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans la ville et dans la culture anglaise ?

Je suis totalement fan de l’architecture gothique londonienne ! J’ai pas mal étudié la littérature victorienne, ce doit être lié. De plus, Londres est une métropole. Il y a donc une offre diversifiée en matière de musées et théâtres. Je suis quelqu’un de très versatile. J’aime faire plein de choses et Londres et vraiment une ville qui me correspond sur ce point. Il y a aussi ici la culture de la tolérance. Quelque chose qui me semble toujours aussi spectaculaire, ce sont toutes les différentes cultures que l’on peut y trouver. Je constate qu’en France, les mentalités se basent beaucoup plus sur les préjugés. En habitant ici, on devient tolérant sans s’en rendre compte car il y a un « flegme britannique » qui nous permet d’être plus ouvert d’esprit.

Ce qu’il ne faut absolument pas rater dans votre quartier ?

J’habite à Ascot, juste à côté de Windsor. Près de la famille royale en somme ! Le château de Windsor est donc évidemment un monument incontournable. C’est magnifique. En ce qui concerne le quartier, c’est assez dynamique. Il y a pas mal de restaurants, bars ou cafés. Il y a le All Bar One à Windsor, un pub aux allures très branchées et factory. J’y suis souvent avec mes amis, l’ambiance y est décontractée et festive les samedis en fin de journée. Un autre endroit où on peut me trouver, le Prezzo, un restaurant italien. J’aime beaucoup la cuisine italienne comme vous avez pu le constater ! Bruschettas, pain à l’ail, authentiques spaghettis à la bolognaise… Vous y trouverez le meilleur des grands classiques italiens. Un endroit que j’aime beaucoup pour aller déjeuner c’est le Bills, un restaurant anglais aux allures très champêtres avec un décor en bois et une cuisine dans le style typique londonien. Vous pouvez y faire de très bon brunchs le dimanche en terrasse s’il fait beau. Attention pour les “puristes” et les amateurs de plats traditionnels, la carte propose pas mal de plats sucré-salé, comme le burger sauce menthe, donc il faut aimer. Sinon il y a Holland Park, un bel espace boisé à côté de Notting Hill. Il est moins connu que certains autres parc, mais j’aime m’y rendre quand je suis dans le centre de Londres. Il y a un petit espace japonais qui s’appelle Kyoto Garden avec des petites chutes d’eau. C’est très relaxant et apaisant comme lieu. J’aime m’y ressourcer. Enfin, en bonne française, je vais à South Kensington ! Il y a pas mal de librairies là-bas.

Votre Q.G. : là où on a le plus de chance de vous trouver ?

Le Hamyard Hotel si je puis dire. C’est un endroit que j’apprécie particulièrement et où je me rends régulièrement. C’est un hôtel cinq étoiles mais accessible à tous. Il y a notamment un espace bar très sympa. Il est possible de s’y rendre juste pour boire un verre. Il est vrai que mon petit péché mignon so british c’est l’afternoon tea et dans cet hôtel cette pause gourmande est remarquable. De plus, en fonction des saisons, il y a des thématiques. Par exemple, le prochain thème sera Wimbledon, le tournoi de tennis qui a lieu dans un peu plus d’un mois. Le cadre est très lumineux et les couleurs sont vibrantes. C’est un peu un endroit à mon reflet.

 

Nos Apparaences - Mariam Sirel
Nos Apparaences - Mariam Sirel