Derrière Gaëtan Roussel c’est une page de l’histoire du rock français qui se décline et se dessine avec notamment Louise attaque. L’artiste s’est posé le temps d’une rencontre avec Cinéma et Culture française à Oxford pour le bonheur des francophones et francophiles de la City of Dreaming Spires. Un quinqua lumineux, un artiste qui ne tourne jamais en rond…
Enivrés par J’t’emmène au vent, tous l’attendaient avec enthousiasme dans l’univers feutré de la Taylorian Institute. Le musicien arrive, démarche tonique, sourire contagieux et guitare à la main pour se livrer aux questions de Michaël Abecassis, College Lecturer à l’université d’Oxford et animateur de l’événement.
Retour sur ses premiers pas alors qu’il n’a que 18 ans. Il crée Caravage, un groupe d’ados qui joue de ville en ville. Sans identité particulière, Caravage s’éteint au bout de quatre ans mais l’étincelle est donnée ! « Il nous fallait trouver des instruments acoustiques pour éclore et se démarquer ».
C’est ainsi que naît Louise attaque. L’album Eponyme avec 3 millions d’exemplaires vendus en 1997 est un record dans l’histoire du rock français.
Trente-cinq ans plus tard, le groupe est toujours là en dépit de multiples pauses, de celles qui sont décidées et non subies. « Besoin de se quitter pour mieux se retrouver » nous confie-t-il.
« Je marche beaucoup pour raconter des histoires qui résonnent dans les parcours de chacun ».
C’est en juin qu’ils le feront dans une tournée en France avec un registre de nouvelles chansons. Loin d’être nostalgique de celles d’hier, l’artiste aime « rester alerte, aller vers l’autre, conjuguer le présent et se balader à la quête d’autres espaces ». De nouvelles expériences qu’il goûtera notamment en tant que dernier parolier de Alain Bashung, compositeur de films et musicien en solo avec un premier album Ginger.
Une question fuse dans l’audience, elles seront nombreuses. L’inspiration où la trouvez-vous ?
“Je marche beaucoup pour raconter des histoires qui résonnent dans les parcours de chacun… La mélodie valide pour moi toujours les mots ». Quel meilleur exemple pour l’illustrer que les matins difficiles, une chanson que l’artiste, guitare à la main nous offre en direct pour le plus grand plaisir de tous et pour qui sait… se retrouver un jour. « Mais c'est quoi qui nous pousse, qui fait qu'on va de l'avant ? Indispensable, l'envie, Redoutable, le temps… »
Bon vent à Gaëtan Roussel ! Merci à Cinéma et Culture française à Oxford dont le prochain invité est Patrick Bruel le 25 mai.