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ENTRETIEN - Marc Levy in love

Écrit par Lepetitjournal Londres
Publié le 20 octobre 2008, mis à jour le 9 janvier 2018

L'un des Français les plus connus de Londres, Marc Levy est amoureux de la ville et des Anglais. Son roman Mes amis, mes amours, récemment adapté au cinéma, se déroule presque exclusivement dans la capitale britannique. Rencontre

(Photo LPJ) - Marc Levy, l'écrivain le plus lu en France, dont le dernier livre Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites est sorti avant l'été

Lepetitjournal.com : Qu'aimez-vous à Londres ?
Marc Levy :
C'est une ville multiethnique avec un brassage de communautés important et une très grande diversité culturelle. A Londres, la vie est en couleurs. J'aime aussi l'urbanisation de la ville et l'imbrication forte de la nature dans le paysage urbain. Contrairement à Paris, Londres a eu la capacité d'évoluer architecturalement dans son siècle. De n'importe quel pont de la Tamise, vous pouvez admirer dix siècles d'architecture. D'un pont de la Seine, vous voyez un musée. Londres a su démontrer que le présent et le passé peuvent bien cohabiter.
Paradoxalement, Londres manque de bonnes infrastructures, surtout pour le gaz, l'électricité, l'eau et les transports. Cela correspond probablement à une mentalité de non assistanat.

Et les Londoniens ?
Il existe une vraie gentillesse à Londres. Ces cinq dernières années, elle avait tendance à se perdre, probablement à cause de la présence trop massive des traders. Les Anglais font preuve d'une civilité unique. Ils ont une façon spontanée de faire la queue, de dire bonjour ou d'aider quelqu'un dans la rue.

Quels quartiers aimez-vous à Londres ?
Le mien, Chelsea / South Kensington. Et aussi Primrose Hill ou encore Little Venice.

Qu'est-ce que vous n'aimez pas à Londres ?
Le coût de la vie qui prend des proportions déraisonnables. Je regrette l'hyper financiarisation de la ville. Londres se vide des Londoniens. Par ailleurs, j'ai la sensation que plus le temps passe, plus Londres cède aux interdits et à l'hyper prolifération de règlements européens. Elle perd son esprit de liberté à tout prix. Lorsque je suis arrivé en 2000, j'avais été surpris par cette grande liberté. 

"J'aime les Anglais, leur ironie, leur humour, leur autodérision"

La France vous manque-t-elle ?


Oui, mon pays me manque. Je me sens Londonien et Français. Je regrette les petites terrasses de café et les bistrots. Le café restaurant de Mes amis, mes amours n'existe pas en réalité.

Londres est-elle une ville agréable pour écrire ?
C'est une ville irrésistible. J'aime les Anglais, leur ironie, leur humour, leur autodérision, leur arrogance, leur élégance, leur inventivité? Il suffit d'ouvrir les yeux pour avoir des idées.

Quel accueil Mes amis, mes amours reçoit-il au Royaume-Uni ?
Il n'a pas été publié, mais j'espère qu'il le sera un jour. Les Anglais sont très chauvins en matière de culture.

Appréciez-vous la littérature anglaise ?
La littérature anglo-saxonne m'a toujours passionné, mais je lis en français. En ce moment, je me régale avec un petit bijou, La route de Cormac McCarthy.

Que pensez-vous de l'adaptation au cinéma de Mes amis, mes amours ? (NDLR : film réalisé par sa s?ur Lorraine Levy)
J'aime beaucoup cette adaptation. L'unité de temps et la contrainte économique rendent très complexe l'adaptation d'un roman au cinéma. Après trois romans adaptés, un film me semble fidèle lorsque le réalisateur embauche les personnes du roman, quitte à ce que l'histoire soit un peu différente. Mon seul reproche, lié au budget, est que l'on reste un peu trop à huis clos dans une seule rue. Malgré cela, Londres apparaît vraiment comme un personne à part entière dans le film.

Quels sont vos projets ?
Je pars pour une grande tournée au Vietnam, au Liban, en Syrie, au Japon et au Canada. Ensuite je vais me consacrer à l'écriture d'un nouveau roman.
Propos recueillis par Corentine GASQUET. (www.lepetitjournal.com - Londres) lundi 20 octobre 2008

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