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CFBL – Un parcours bilingue, de la maternelle au collège

Écrit par Lepetitjournal Londres
Publié le 7 juin 2016, mis à jour le 21 juin 2016

 

Dans un monde cosmopolite et global, être bilingue représente une réelle plus-value professionnelle et ouvre de nombreuses portes. Cet enjeu-là, le Collège Français Bilingue de Londres l'a bien compris. C'est pourquoi l'établissement a pris le parti du bilinguisme. Alors, comment ce système s'applique-t-il concrètement ? Voici le deuxième volet de notre reportage.

Au primaire, le programme scolaire français enseigné dans les deux langues, à 50/50

Dès le primaire, l'enseignement est prodigué dans les deux langues à parité horaire, 13h en français et 13h en anglais, par un binôme de professeurs français et britannique. On ne peut pas faire plus équilibré ! Par ailleurs, la totalité des matières sont étudiées dans les deux langues. David Gassian, qui a enseigné pendant près de 20 ans en France et 10 ans au Royaume-Uni, précise : « Les professeurs britanniques apportent leur compétence linguistique, mais également leur style. Le CFBL, c'est aussi la rencontre de deux cultures d'enseignement. Les cours regroupent ce qu'il y a de plus pertinent dans les deux systèmes. Entre les deux professeurs, tout est concertation et chaque décision est le fruit d'un dialogue ». L'évaluation quant à elle est un savant dosage entre le modèle français, jugé plus objectif et plus pragmatique, et le modèle anglais nettement plus centré sur la valorisation et l'évaluation positive de l'élève.

Si le professeur français n'est pas dépaysé par le cursus, son homologue britannique a la responsabilité d'enseigner un programme français en langue anglaise. Ce dernier peut alors compter sur son binôme pour l'accompagner. « Les deux cursus sont assez éloignés dans les premières années. Par exemple, dans le système anglais, les enfants apprennent à déchiffrer dès l'âge de trois ou quatre ans, alors que les enfants du système français n'en sont qu'à la pré-lecture. Il y a aussi une question d'approche : les Anglais ont une méthode phonétique, très syllabique, tandis que celle des Français est plus mixte, incluant aussi la méthode globale. »

Des cours de soutien personnalisés : rien n'est laissé au hasard

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Au CFBL, tout est conçu pour que les élèves soient à l'aise avec le bilinguisme, et dans toutes les matières en général. Certains peuvent avoir des lacunes en français, notamment dans les petites classes : un professeur intervient alors trois à quatre heures par semaine, pour qu'à la fin de l'année les enfants soient capables de suivre les cours normalement. C'est tout l'enjeu du programme « Pastoral Care » : offrir un soutien scolaire personnalisé pour rattraper les éventuels retards et surtout ne laisser personne à la traine. 

Bilingue jusque sur les ondes !

En parallèle, rien de mieux pour développer ses compétences linguistiques que la pratique orale ! C'est pourquoi le CFBL a lancé Radio Récré, entièrement conçue, réalisée, et animée par les enfants, bien aidés et encadrés par le responsable de la radio, Sébastien Froment. Les émissions sont travaillées et diffusées dans les deux langues. Au programme : des interviews, des reportages, des chansons ou encore des jeux (lire l'article jeudi).

L'anglais toujours très présent au secondaire (40/60)

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Au collège, l'objectif est de consolider les acquis du primaire. Le bilinguisme reste donc un leitmotiv important, mais, examen du DNB (diplôme national du brevet) en fin de cursus oblige, il s'applique seulement à certaines matières. Au premier rang desquelles on trouve l'histoire-géographie à raison de deux heures par semaine, l'informatique, l'art, la musique et le sport. Soit une belle part réservée à l'enseignement anglophone (40% des cours minimum). D'autres matières sont enseignées en français, comme les mathématiques. David Gassian commente : « En section primaire, pour ne pas perturber les élèves, par exemple avec les points et les virgules, le modèle français est privilégié et, au fur et à mesure de l'apprentissage, le professeur anglais introduit les méthodes de calcul britanniques. Par la suite, l'élève choisira la technique qui lui convient le mieux. »

Par ailleurs à partir de la 6ème, durant les cours de langue anglaise, qui représentent quatre à six heures par semaine, les élèves quittent leur classe pour être répartis en groupes, selon leur niveau, et selon les progrès de chacun. Une méthode qui fait ses preuves puisqu'en fin de parcours, les adolescents possèdent pour la majorité un niveau B2, voire C1 (selon le CECRL : Cadre Européen Commun pour les Langues). A noter que le CFBL offre de préparer l'option internationale du brevet grâce à des cours d'anglais complémentaires.

L'enfant bilingue s'adapte mieux que les autres

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L'adaptation est un des apports les plus notables de l'enseignement bilingue. Et David Gassian d'ajouter : « Très tôt, les élèves apprennent à s'adapter à deux professeurs au lieu d'un, et à passer d'une langue à l'autre. On constate que les élèves qui quittent le CM2 pour aller dans un autre collège s'adaptent plus rapidement à une démarche ou à changer de professeur toutes les heures. Je pense que c'est l'une des clés de la réussite du CFBL. On développe chez les élèves des compétences qui dépassent le cadre de l'apprentissage purement scolaire. Dans la vie quotidienne, professionnelle, personnelle, tout est une question d'adaptation. Des études montrent d'ailleurs que certaines zones du cerveau sont plus amplement activées chez l'apprenant bilingue ».

L'adaptation est aussi culturelle : « C'est également la capacité à accepter l'autre dans sa différence (lire l'article mercredi). Etre bilingue, c'est avant tout être capable de voir les choses de deux manières différentes. On façonne donc des enfants, puis des citoyens plus ouverts sur le monde et sur les cultures qui nous environnent. » Une faculté qui permet aux enfants de pouvoir intégrer une section internationale lorsqu'ils partent vers un autre établissement du réseau AEFE ou quand ils retournent en France.

Marie Coquille et Angélica Tarnowska (www.lepetitjournal.com/londres), le 7 juin 2016

  

A LIRE AUSSI CETTE SEMAINE 

Le CFBL c'est aussi :

? Un établissement à taille humaine, où tout le monde a sa place et se sent bien

? Un bastion de la langue française à Londres, ouvert à toutes les cultures, pour encourager les enfants, futurs citoyens du monde, au partage et à l'échange 

? Une famille soudée, où les talents tous horizons sont encouragés, pour développer créativité, inventivité et sens de l'initiative des élèves

? Un établissement qui accueille les enfants durant toute leur scolarité, de la maternelle à la troisième

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Publié le 7 juin 2016, mis à jour le 21 juin 2016