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BREXIT - Boris Johnson relance les hostilités contre l’Union Européenne

Écrit par Lepetitjournal Londres
Publié le 18 septembre 2017, mis à jour le 18 septembre 2017

Boris Johnson, ministre britannique des Affaires Etrangères, est accusé par le responsable de l'Autorité des statistiques, d'utiliser à mauvais escients certaines données dans le cadre du Brexit.

En cause ? Boris Johnson a écrit une tribune, il y a quelques jours dans le quotidien The Telegraph, dont voici un extrait : ?Une fois que nous aurons soldé nos comptes, nous reprendrons le contrôle sur nos £350 millions hebdomadaires (soit disant versé toutes les semaines à l'Union Européenne, argument donné par les pro-leave lors du référendum de juin 2016, NDLR). Ce sera une bonne chose, car comme beaucoup l'ont déjà pointé, si cette somme était reversée à la NHS, nous pourrions la moderniser?.

Sir David Norgrove a dit avoir été ?surpris et déçu? de voir le ministre réaffirmer que la Grande-Bretagne récupérera fiscalement £350 millions par semaine après sa sortie de l'Union Européenne. ?Cela confond les contributions brutes et nettes. Cela présume aussi que les paiements faits actuellement par le Royaume-Uni, incluant par exemple l'aide à l'agriculture et à la recherche, ne seront pas payés par le pays quand nous sortirons de l'Union Européenne. C'est donc un mauvais usage des statistiques officielles?.

Boris Johnson a répliqué par courrier au responsable de l'Autorité des statistiques, l'accusant d'avoir ?déformé volontairement le texte de mon article?, clamant que c'était une mauvaise interprétation et demandant le retrait des propos de Sir David Norgrove.

Les collègues du ministre étaient quant à eux partagés sur cette tribune et les fameux £350 millions. Si certains le soutiennent, d'autres expliquent que ce texte va rendre davantage difficile les négociations en cours et se désolant que ?les ambitions personnelles? de Boris Johnson ?passent avant les intérêts du pays?.

De son côté, Downing Street n'a pas remis en question les propos du ministre, même si dans la garde rapprochée de Theresa May, certains se sont dit irrités à cause du manque de clarté de la tribune. Cependant, pas question de virer Boris Johnson du gouvernement. Et pour cause, il est indispensable de ne pas paraître divisés alors que les négociations sur le Brexit sont en cours et plutôt mal engagées pour le Royaume-Uni.

A LIRE AUSSI : BREXIT - Les partisans du "leave" auraient-ils menti sur les chiffres de l'immigration ?

Leila Lamnaouer, @leilalamnaouerwww.lepetitjournal.com/londres, le 18 septembre 2017

(Photo : BARCROFT MEDIA)

lepetitjournal.com londres
Publié le 18 septembre 2017, mis à jour le 18 septembre 2017