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PORTRAIT DE CAMPAGNE - Pierre-Alexandre Greil candidat pour l’Union Populaire Républicaine (UPR)

Écrit par Lepetitjournal Londres
Publié le 2 juin 2017, mis à jour le 2 juin 2017

Elections législatives. Europe du nord. Quinze candidats se sont déclarés dans la troisième circonscription d'Europe du nord et briguent le mandat de député des Français établis hors de France. Qui sont-ils ? Que défendent-ils ? Quelles sont leurs motivations ? Toutes les réponses ici grâce aux portraits des candidats dressés par la rédaction. 

Pouvez-vous, en quelques lignes, vous présenter ? Quel est votre ancrage local, résidez-vous ou avez-vous habité dans l'un des 10 pays de la circonscription ?

J'ai 34 ans et j'habite à Londres depuis près de 11 ans. Je suis consultant en management dans un grand cabinet international de conseil et d'audit, membre de l'Institut des Experts-Comptables d'Ecosse (ICAS) et ancien officier de police volontaire (special constable). Je suis donc un citoyen engagé, extrêmement bien intégré localement. Je suis diplômé de la London School of Economics (2008) et de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris (2005). 

Quel mandat avez-vous actuellement? ou avez-vous eu ?
Je me présente aux suffrages des Français pour la première fois de ma vie. Je ne détiens donc pour l'heure aucun mandat électif. 

Vous êtes issu(e) de la société civile, dans quel secteur travaillez-vous ? Ou quel(s) métiers avez-vous exercé ?
Voir 1.

Quels sont les moteurs de votre candidature et raisons de votre engagement ?
Je suis candidat à ces élections car j'estime qu'il est temps de renouveler en profondeur une classe politique vermoulue, qui, comme à plusieurs reprises au cours de notre longue histoire, ne croit plus dans le destin particulier de notre pays et sur la base d'arguments fallacieux, veut le fondre à tout prix dans un ensemble européen dysfonctionnel et autoritaire. Je veux participer à établir un bon diagnostic, rationnel, serein et en profondeur des problèmes que les Français connaissent depuis de trop nombreuses années (déclin de notre influence internationale, désindustrialisation massive, déclin de notre agriculture, mal-être général) et qui sont fondamentalement aggravés par notre appartenance à l'Union Européenne, à l'euro et à l'OTAN. 

Vous serez notamment l'élu(e) présent(e) pour accompagner le Brexit et la sortie du pays de l'EU. Sur quels relais, soutiens, réseaux pouvez-vous compter ici ?
Je représente l'Union Populaire Républicaine, dont je suis le délégué pour l'Europe du Nord. Notre mouvement de libération nationale compte près de 70 membres de toutes origines politiques, économiques, sociales, ethniques et religieuses à Londres, 130 au Royaume-Uni et 200 en Europe du Nord. 

Elu(e) à l'assemblée nationale, ferez-vous partie de la majorité gouvernementale ou de l'opposition ? 
Si je suis élu, je ne ferai pas partie de la majorité présidentielle éventuelle de Monsieur Macron. Vu mon parcours personnel, il m'eût pourtant été plus facile de rejoindre le train Macron. Je pense néanmoins que Monsieur Macron est la queue de comète d'une mondialisation libérale et d'une fuite en avant européiste qui touchent doucement à leur fin. Je pense que dans les dix années qui viennent, l'Union Européenne est susceptible de connaître le sort de la tour de Babel, de l'Union soviétique et d'autres utopies politiques et l'euro le sort de toutes les monnaies plurinationales de l'histoire. « On ne fait pas une omelette avec des ?ufs durs » disait avec justesse le général de Gaulle. 

Dans les 10 pays de la circonscription, pouvez-vous citer trois problématiques ou sujets particulièrement importants (hors Brexit) sur lesquels vous serez amené(e) à vous investir ?
Je salue la volonté et la sagesse du peuple britannique une fois encore au rendez-vous de l'Histoire et qui, le 23 juin 2016, a décidé souverainement de reprendre sa liberté sans renoncer bien entendu à des relations étroites avec ses voisins. Je salue le gouvernement de Theresa May qui respecte et applique la volonté de la majorité du peuple, contrairement aux autorités françaises après le référendum de 2005 sur la Constitution européenne. Contrairement à la Grande-Bretagne, la France n'est plus, à certains égards, une démocratie. 

Ayant participé à titre individuel à la campagne de « Vote Leave », j'ai des contacts influents en son sein, à gauche comme à droite de l'échiquier politique et, si j'étais élu, je compte bien défendre les intérêts des ressortissants français au Royaume-Uni. J'estime que la volonté affichée d'un Frexit de ma part est le meilleur garant d'une entente avec les autorités britanniques dans l'intérêt bien compris, non seulement celui des Français résidant au Royaume-Uni, mais aussi dans le reste de la circonscription. Si les Français de notre circonscription sont pris en otage, ce n'est pas par Londres mais bel et bien par les affidés de Bruxelles qui, en coulisses, émettent toutes sortes d'exigences invraisemblables et cherchent, de façon un peu désespérée, à générer des problèmes pour le Royaume-Uni (coût de la sortie, Ecosse, Gibraltar etc). Il n'est dans l'intérêt d'aucun des Etats européens de voir ses relations avec le Royaume-Uni se dégrader. Pour leurs élites néanmoins, il est impensable d'assumer l'échec inévitable de leur projet anti-démocratique. 

J'invite mes concitoyens à réfléchir à l'histoire longue, celle dont on dit qu'elle bégaie tout le temps. Celle-ci démontre que des Habsbourg à Adolf Hitler en passant par Napoléon, aucune volonté hégémonique continentale, qu'elle soit violente ou simplement insidieuse, n'a résisté bien longtemps à la volonté britannique de protéger sa population, préserver sa liberté et défendre son intérêt national, ce que le gouvernement français a renoncé à faire depuis bien longtemps alors que c'est son premier devoir. 

Je les invite également à constater, en consultant les principaux articles des traités européens, que plus aucune politique nationale librement consentie par les Français n'est possible, en dehors de toujours plus d'austérité, et ce pour sauver un euro qui, structurellement, ne peut pas survivre sans saigner à blanc les peuples européens. Je ne veux pas que mon pays prenne le chemin de la Grèce, ni même de l'Espagne ou de l'Italie. Je veux une France debout, qui s'assume et reprenne son destin en main. 

Enfin, n'oublions pas que c'est de Londres qu'est parti l'effort de redressement national le 18 juin 1940. 

Pour conclure, 5 mots clés qui résument votre motivation et votre détermination.
Mes cinq mots-clés : réalisme, profondeur, leçons de l'Histoire, bon sens et discours de vérité. Les mensonges et les illusions rassurent mais ils n'ont qu'un temps. 

A Londres, Dublin et Stockholm, toutes les équipes du site LePetitJournal.com se mobilisent autour des Législatives de la 3e circonscription d'Europe du Nord. Suivez-nous et vivez en direct sur Facebook live les deux débats organisés dans la capitale britannique les 23 mai et 13 juin à 19h au King's College.

Consultez les portraits des autres candidats ici.

Antoine Engels (www.lepetitjournal.com/londres), le 16 mai 2017

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Publié le 2 juin 2017, mis à jour le 2 juin 2017