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Boris Johnson : un "raid maritime" pour récupérer des vaccins bloqués aux Pays-Bas ?

L’ancien Premier ministre britannique Boris Johnson ne cesse de surprendre avec ses révélations et anecdotes étonnantes. Dans son nouveau livre, Unleashed, dont certains extraits ont été publiés dans le Daily Mail le 27 septembre, Johnson raconte qu’il aurait envisagé un “raid maritime” pour récupérer des vaccins anti-Covid bloqués aux Pays-Bas en 2021. Une stratégie digne d’un film d’action, avec pour cible cinq millions de doses d’AstraZeneca que l’Union européenne avait retenues sur le continent, déclenchant la colère de celui qui dirigeait alors le Royaume-Uni.

Boris Johnson : un "raid maritime" pour récupérer des vaccins bloqués aux Pays-Bas ?Boris Johnson : un "raid maritime" pour récupérer des vaccins bloqués aux Pays-Bas ?
Boris Johnson : un "raid maritime" pour récupérer des vaccins bloqués aux Pays-Bas ?
Écrit par Aldric Meeschaert
Publié le 30 septembre 2024, mis à jour le 30 septembre 2024

Des négociations dans l’impasse

En mars 2021, au plus fort de la pandémie, la distribution des vaccins est au cœur d’un conflit entre Londres et Bruxelles. AstraZeneca, une entreprise britannique, fabriquait des doses de son vaccin dans une usine néerlandaise à Leyde. Cependant, après deux mois de négociations infructueuses avec l’UE pour obtenir ces vaccins destinés au Royaume-Uni, Johnson a imaginé une solution radicale : un raid militaire pour saisir les doses.

Le Premier ministre de l’époque explique avoir consulté des responsables militaires britanniques sur la faisabilité d’une telle mission. Le lieutenant-général Doug Chalmers l’aurait averti des conséquences diplomatiques d’un raid sur un pays allié de l’Otan. Pourtant, Johnson, dans son livre, raconte qu’il était suffisamment en colère pour envisager cette opération clandestine, considérant que l’Union européenne “kidnappait” les vaccins destinés au Royaume-Uni.

 

"j’étais secrètement d’accord avec ce qu’ils pensaient tous : tout cela était insensé"

Envahir un pays allié : sérieux ou coup de bluff ?

Malgré les avertissements de Chalmers sur les risques d’un tel acte contre un partenaire de longue date, Johnson affirme que le plan avait été jugé réalisable par les militaires britanniques. Des embarcations légères auraient traversé la Manche avant de naviguer sur les canaux néerlandais pour atteindre l’entrepôt, permettant ensuite d’exfiltrer les vaccins par camion. “Bien sûr, je savais qu’il avait raison, et j’étais secrètement d’accord avec ce qu’ils pensaient tous : tout cela était insensé”, écrit Boris Johnson. Mais il insiste sur le fait qu’il était prêt à envisager l’extraordinaire pour faire face à ce qu’il percevait comme une injustice de l’Union européenne.

 

Entre réalité et provocation

Le ton provocateur de Boris Johnson dans Unleashed ne surprend plus, tant l’ancien Premier ministre a souvent adopté une rhétorique de défi pendant son mandat, notamment sur les questions liées au Brexit et à la gestion de la pandémie. Johnson se livre ici à un exercice de style, mélangeant confidences et anecdotes, et cette histoire de raid maritime s’inscrit dans une série de révélations sur les coulisses de son gouvernement.

 

Unleashed, qui sortira officiellement le 10 octobre, s’annonce comme un ouvrage explosif.

 

Au-delà de l’aspect rocambolesque de cette histoire, l’anecdote reflète les tensions profondes qui ont marqué les relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne après le Brexit. Si l’attaque n’a jamais eu lieu, elle démontre jusqu’où Boris Johnson était prêt à aller pour obtenir ce qu’il considérait comme légitimement dû à son pays.

Unleashed, qui sortira officiellement le 10 octobre, s’annonce comme un ouvrage explosif. Outre cette histoire de vaccins, Boris Johnson y revient également sur d’autres épisodes marquants de son mandat, notamment sa propre hospitalisation après avoir contracté le Covid-19, ou encore les fameuses “soirées du confinement” qui ont fait scandale. Les lecteurs britanniques s’attendent déjà à une série de révélations, tantôt choquantes, tantôt farfelues, qui rappellent le style inimitable de l’ancien locataire du 10 Downing Street.

 

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