36e sommet franco-britannique : un “renew” entre Paris et Londres ? 

Les délégations françaises et britanniques sont composées du chef de l’Etat (Rishi Sunak et Emmanuel Macron) et de sept ministres respectifs. Seront représentés les ministères des Affaires étrangères, de la Défense, de l'Economie, de l'Énergie, de l'Environnement, des Transports et de l’Intérieur. 

Définir un agenda commun entre la France et le Royaume-Uni 

Parmi les grands sujets discutés en bilatéral entre le Premier ministre britannique et le président français, figurent la guerre en Ukraine, celui de la Communauté politique européenne (CPE) et la manière dont la France et le Royaume-Uni peuvent définir un agenda commun pour les futures étapes de celle-ci. 

Sans oublier le versant économique, et notamment celui des investissements croisés entre les deux pays. “Le France-UK Business Forum sera notamment en capacité de revenir sur les grands axes de son travail pour l'année 2023. Le représentant du Medef sera par ailleurs présent, ainsi que son homologue de la Confederation of British Industry.” précise l’Elysée. Parmi les entreprises présentes, la CMA-CGM (compagnie d’affrètement maritime détenu par le milliardaire Rodolphe Saadé), qui assistera aux discussions ayant pour fil rouge le décarbonation de l’économie.

Quel sera l’objet de la déclaration commune du sommet franco-britannique ? 

Plusieurs sujets sont négociés à l’aube de la déclaration commune du 36e sommet franco-britannique. D’abord, un message fort de “détermination et d'unité” en direction de l'Ukraine, mais aussi “la définition d’une ambition commune sur la Communauté politique européenne, des initiatives concrètes en matière de défense et de sécurité, le partenariat énergie, la reconnexion de nos sociétés - par exemple la reprise des voyages scolaires - et les questions migratoires.” La Brexit a sans aucun doute ralenti les échanges et abimé quelque peu les relations mais l’Elysée l’assure : “le Brexit, n'a jamais signifié la fin des relations bilatérales des sociétés françaises et britanniques.” 

La défense et la sécurité en haut de la liste de l’ordre du jour

Le Royaume-Uni et la France ont connu quelques écueils ces dernières années en matière de coopération et de défense, résumés par l’Elysée : “On est passé par une phase qui n'a pas été facile puisque la coopération dans ce domaine a été impactée d'une part par le Brexit, ensuite par Aukus et puis enfin par le Covid”. Néanmoins, le sommet se veut preuve d’un nouvel élan de coopération bilatérale en raison d’un “vif alignement en termes de principes” à propos de l’Ukraine ou de la prolifération nucléaire en Iran. La coopération militaire et stratégique sera renforcée en matière de nucléaire, d’aviation, de déploiement en Indopacifique et dans le Grand Nord et d’armement. 

L’heure est donc au “renew” de la relation franco-britannique, selon les mots de Rishi Sunak. Pour l’Elysée, “la priorité est de reprendre des habitudes de travail communes”.