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TRANSPORTS - Le Larmanjat à Lisbonne, une innovation de la fin du XIXeme siècle, mi-tramway, mi-train.

Écrit par Lepetitjournal Lisbonne
Publié le 27 avril 2011, mis à jour le 14 novembre 2012

 

Les transports sur rail tels que nous les connaissons aujourd'hui sont le résultat d'une longue évolution technique, plus que centenaire. Bien des balbutiements, beaucoup d'essais et d'espoirs, quelques déboires?

Le Larmanjat, une intéressante innovation technique de la fin du XIXeme siècle
En 1870 fut fondée la Compagnie CARRIS. A l'époque, les tramways étaient tirés par des animaux, surtout des chevaux. On les appelait " Os Americanos ". Il était difficile de grimper une pente et impossible d'en redescendre au risque d'écraser l'animal sous la charge du convoi. Les " Americanos " circulaient donc sur des terrains plats, dans la Baixa et le long des rives du Tage.

Au même moment, un inventeur français du nom de J. Larmanjat, né en 1826, imagina une traction à vapeur, le monorail Larmanjat. En 1867, il présenta à l'Exposition Universelle de Paris son invention la plus récente : une machine à vapeur qui pouvait circuler sur les routes. La locomotive avançait sur une petite roue centrale guidée par un rail et deux roues latérales plus grandes, ce qui permettait d'équilibrer et de supporter le poids du convoi et des passagers.

L'année suivante, en 1868, le Larmanjat, comme on l'appelait, commença à circuler sur les routes françaises, tout d'abord entre Raincy et Montfermeil.

Le Larmanjat à la conquête de Lisbonne
Lors d'un déplacement en France, le Duque de Saldanha assista à cette démonstration et apprécia fort ce nouveau système de locomotion. C'est ainsi qu'il chargea l'inventeur d'installer ce même monorail entre Lisbonne et Lumiar. J. Larmajat lui-même fit le déplacement. La première expérience officielle eut lieu le 31 janvier 1870? mais il pleuvait et trop d'invités étaient montés dans les deux wagons tirés par la locomotive? qui cala devant l'effort ! Une heure plus tard le voyage reprit jusqu'à Lumiar.
Cinq jours plus tard, toujours sur cette même ligne, bien sûr, ce curieux ancêtre du train emmena le roi D. Luís I. Puis ce fut au tour des volontaires de voyager gratuitement ! Le Larmanjat fit trois voyages aller-retour sans problèmes.

En 1871, suite à des améliorations techniques, le Duque de Saldanha donna de nouvelles concessions pour construire deux

nouvelles lignes de chemin de fer, Lisbonne/Sintra et Cascais/Belém.
Comme ces travaux nécessitaient d'importants capitaux que ne pouvait supporter l'entreprise, le gouvernement céda la concession à une compagnie anglaise The Lisbon Steam Tramways Company, Limited, plus connue sous le nom de Companhia de tramways a vapor.

Le Larmanjat continua sur sa lancée ? mais cette fois sous le drapeau anglais - jusqu'à Sintra et Torres Vedras. Le départ de ces deux lignes se trouvait curieusement à São Sebastião da Pedreira, aux Portas do Rego.
Mais les déraillements étaient fréquents et faisaient des blessés pami les voyageurs. Le Larmanjat commença à perdre des clients. La compagnie essaya d'attirer le public en proposant des billets meilleur marché. Mais les horaires étaient rarement respectés et les parcours mettaient parfois le double du temps prévu. En 1875 l'entreprise fit faillite. Un peu plus tard apparut le bicarril de Stephenson qui remplaça notre vieux monocarril...

Claire Baudoin (http://lepetitjournal.com/lisbonne.html ) mercredi 27 avril 2011
Guide professionnel  - www.LisbonAround.com

Pour cet article inspiré par la semaine de la francophonie qui a eu lieu du 14 au 20 mars dernier, Lepetitjournal.com/Lisbonne s´est associé à Lisbonne-Accueil.

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Publié le 27 avril 2011, mis à jour le 14 novembre 2012

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