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Valérie, passionnée de design, crée des posters vintage au Laos

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Écrit par Lepetitjournal.com International
Publié le 16 mai 2018, mis à jour le 18 juin 2019

Bien sûr, il y a les têtes de Bouddha, les ombrelles, les batiks, les tuk-tuks ou les éléphants en bois. Mais si vous vivez en Asie et que vous cherchez quelque chose de beau, de graphique et d’original pour décorer vos murs, il y a aussi Vintage Poster. Valérie Baumal, une Française passionnée de décoration et amoureuse du Laos où elle est installée depuis 10 ans, crée des affiches et des cartes postales des monuments les plus emblématiques d’Asie, aussi bien que des scènes de rue traditionnelles. Elle nous raconte comment elle est arrivée au Laos, comment elle a décidé d’y rester et comment elle y a créé son business qui cartonne.

 

 

Comment êtes-vous arrivée au Laos ?

 

Valérie Baumal Vintage Poster
Valérie Baumal : Après moultes expatriations. J’ai quitté la France en 1995. Je suis arrivée au Laos en 2010 avec ma famille. Mais je dois dire que les premiers temps n’ont pas été un long fleuve tranquille. Je me suis séparée de mon conjoint deux mois après notre installation. Mes enfants avaient 3 et 6 ans. Je ne connaissais personne et ne parlais pas la langue. J'étais complètement déboussolée. Mon petit univers venait d'exploser. Malgré tout, je n’ai pas eu envie de rentrer en France. J’ai décidé de monter ma société pour pouvoir rester au Laos et obtenir un visa. J'ai lancé ma première collection Anakijo d'articles de déco et d'accessoires pour chambre d'enfant. Projet sur lequel je bossais en Malaisie et que j'avais mis en suspend à l'annonce de notre expatriation au Laos. Toute cette période fut assez stressante. Je signais des papiers écrits en lao que je ne comprenais pas et je bossais 14 heures par jour, mais je n’ai pas regretté une seconde ma décision de rester au Laos. La chance de l'expatriation, c'est qu'elle permet si on le souhaite de se réinventer une vie.

 

 

Parlez-nous un peu de la vie à Vientiane. Vous n'avez pas envie d’en repartir je crois ?

 

J’aime beaucoup ma vie à Vientiane. Très différente des autres capitales géantes de la région, il y règne encore une vraie douceur de vivre. Les gens de passage disent qu’ici il n’y a rien à faire, mais je ne sais pas, moi je ne m’ennuie pas une seconde. L’autre jour à l’Ambassade de Thaïlande de Vientiane je me suis retrouvée dans la file d’attente à côté d’un Hollandais qui pestait car nous étions le 30 avril et que l’Ambassade fermait le 1ermai et qu’il allait devoir passer une journée de plus dans « the most boring city in Asia ». J’ai souri. Je n’ai aucune envie de partir pour l’instant. La ville a énormément changé ces dernières années et s’est considérablement développée, mais reste encore très agréable.

 

 


Comment est venue l’idée de Vintage Poster ?

 

J'ai créé ma première collection Vintage poster sur la Malaisie en 2014. J’ai toujours adoré les vieilles affiches de compagnie aérienne (Air France, TWA,…) la sérigraphie, les couleurs de la déco des années 60. Je suis fan du couple de designers Charles et Ray Eames, de Charley harper, Bernie Fuchs… Je pense que mon envie de créer Vintage Poster est venue de tout ça. 

 

 

Poster Laos
Quelles sont vos sources d’inspiration et votre technique ?

 

Je démarre à partir de photos. Je les retravaille complètement en 3-4 couleurs.  Ça peut-être des portraits, des paysages, des animaux… selon mon humeur ou mes envies. Le orange est ma couleur préférée et on retrouve cette couleur dans un certain nombre de mes posters. 

 

 

C’est facile d’être une femme entrepreneuse dans un pays comme le Laos ?

 

Je ne peux pas dire que cela soit simple de monter un business au Laos. Après avoir vécu à Kuala Lumpur et en connaissant bien Bangkok, je pense qu’ici, tout est plus compliqué. Un ami m’a dit un jour, que de vivre au Laos c’était comme vivre sur une île mais sans la mer. Le fait que ce soit un pays enclavé et pauvre rend les échanges compliqués. Le marché est tout petit. Tout est plus difficile. L’approvisionnement, l’exportation, le transport, la communication… Même pour sortir de Vientiane maintenant et pour aller en Thaïlande il faut faire une demande de visa à chaque sortie…

 

 

Quels sont vos projets de développement ?

J'en ai plein mais pour commencer, je pars la semaine prochaine à Hong Kong présenter ma nouvelle collection à des distributeurs potentiels....ensuite on verra... 

Article écrit par Mathilde Paterson