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Les Trophées des Français de l’étranger, un tremplin !

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Écrit par Marie-Pierre Parlange
Publié le 7 janvier 2018, mis à jour le 18 juin 2019

Ils sont dessinateur, créateurs de start-up ou de festival, musicien, directeur d'ONG, ou encore artisan… Quelques mois après la cérémonie qui les a consacrés au Quai d’Orsay, retour sur la riche actualité des lauréats 2017 des Trophées des Français de l’étranger.


Adrien Bouillot, créateur de Chalkboard Education au Ghana, estime avoir gagné en notoriété et en visibilité grâce au Trophée Education et a pu passer « à la vitesse supérieure ». Il a réalisé une levée de fonds cet été pour développer sa plateforme d’éducation à distance et son équipe est maintenant de 10 personnes. Chalkboard Education se développe au Ghana et en Côte d’Ivoire. Au Rwanda, un programme à destination des sages-femmes a été mis en place avec succès. Récemment de passage au Ghana, le président Macron et sa délégation ont passé plus d’une heure dans les locaux de la start-up, une vraie reconnaissance pour le travail accompli et le potentiel de cette jeune société.

Chalkboard Education
Adrien Bouillot (2e en partant de la gauche) et ses équipes recevant le président Macron et le secrétaire d'Etat chargé du numérique, Mounir Mahjoubi, à Accra, Ghana, le 30 novembre dernier


Un role model pour les jeunes femmes


Virginie Simon, lauréate du Trophée Entrepreneur, a reçu plusieurs prix qui ont contribué à lui apporter plus de visibilité ainsi qu’à sa société MyScienceWork avec de belles retombées presse, « un cercle vertueux ». En septembre dernier, une nouvelle version du site a été lancée, avec 70 millions d’articles scientifiques dans la base de données et l’indexation de 12 millions de brevets en accès libre. La start-up poursuit son développement, avec le recrutement de 5 personnes sur Paris et le développement du Pôle R&D, et multiplie les appels d’offre en France et en Europe. MyScienceWork collabore ainsi depuis quelques mois avec l’INED. Sur un plan personnel, Virginie continue son engagement pour la mise en valeur des femmes CEO notamment dans la Tech : « C’est très important pour les jeunes femmes d’avoir des modèles de réussite, c’est bon pour leur motivation ! » 


Lauréat du Trophée Social et Humanitaire, Charles-Edouard Catherine, directeur de Surgeons of Hope, a consolidé depuis mars dernier le programme de chirurgie cardiaque au Nicaragua. « Nous avons pu réaliser environ 200 opérations, un record ! » Le plus important pour le jeune homme, est le transfert de compétences auprès des médecins locaux, comme c’est le cas au Costa Rica par exemple, où les opérations complexes se font en autonomie complète. Au-delà des soins, c’est la transmission du savoir qui importe. Le programme a été lancé au Pérou, où 27 opérations ont pu se tenir en 5 jours. « L’ONG est appréciée pour son sérieux, sa compétence, nous espérons pouvoir poursuivre notre développement en Amérique Centrale et notamment au Panama. » Pour collecter les fonds nécessaires aux chirurgies (il faut compter environ 5.000 dollars par opération), le prochain gala de Surgeons of Hope se tiendra à New York avec le soutien d’Eric Ripert, le prestigieux chef du restaurant Le Bernardin. Sur le plan sportif, l’année a également été très positive. Charles-Edouard est entré en équipe de France et entend bien se qualifier pour les Jeux Paralympiques de Tokyo.

 

Nicolas Vadot Marrons-nous
Nicolas Vadot, dessinateur et vice-président de Cartooning for Peace, lauréat du Trophée Ancien élève du réseau des Lycées français du monde, a sorti début novembre en Belgique son nouveau recueil annuel, « Marrons-nous ». 

Il vient de finir le storyboard de « Madame Ronchard », « une trilogie sur le populisme qui mélange la BD et le dessin de presse. Je ne sais pas encore quand ça sortira ni chez qui, car  j’ai encore beaucoup de pages à faire… ». Un autre recueil de dessins de presse est prévu à l’automne 2018. Depuis mai, il a également dans L’Echo, la page 2 de l’édition week-end, qui s’appelle le « Vadot au carré ».


 

Ingrid Jean-Baptiste, fondatrice du Chelsea Film Festival, a apprécié les belles retombées presse et « l’énergie positive » apportées par son Prix du Public. Pour la 5e année, le festival de cinéma qu’elle a créé avec sa mère a mis en avant avec succès des réalisateurs du monde entier (90 de 26 pays différents). Ingrid prépare déjà la prochaine édition et a de nombreux projets pour 2018, et notamment celui de reprendre sa carrière d’actrice et de tourner dans un film prévu l’an prochain.

 

Pierre Largeron orchestre national Sopros Portugal
P-E Largeron avec l'orchestre national Sopros, Portugal

Récompensé par le Trophée Jeune Espoir, le violoniste Pierre-Emmanuel Largeron, termine l’écriture de son doctorat. « Je retournerai en Angleterre pour passer ma soutenance courant 2018 et participer à un festival sur Plymouth début mars. Et, qui sait, la musique étant un "marché" assez international, une prochaine expatriation m'attend peut-être vers une destination plus lointaine ». Avant cela, il va donner à Londres deux concerts dans les tout prochains jours (jeudi 4 janvier et samedi 6 janvier) et une master class en direction d'orchestre avec le chef autrichien Hachim Holub. En parallèle, Pierre-Emmanuel a « le projet de créer un orchestre pré-professionnel, qui serait un tremplin pour de jeunes musiciens diplômés. Etonnamment, entre les ensembles amateurs et les grands orchestres de région, nationaux ou même européens, c'est quelque chose qui n'existe pas encore sous cette forme en France. J'avais moi-même participé à un projet similaire durant ma vie de musicien d'expat, sur Londres; et je pense que bon nombre de "repats" peuvent s'inspirer positivement de leur vécu à leur retour en France. Bien sûr, ceci demande du temps et des moyens conséquents, à trouver auprès de mécènes et sponsors régionaux, souvent privés ».


Lauréat du Trophée Art de Vivre, le ferronnier Sébastien Sicot continue de développer son entreprise au Vietnam. Il est actuellement à la recherché d’un jeune professionnel français dynamique pour l’aider à transmettre le savoir-faire dans ce domaine. Son entreprise est identifiée comme « celle qui sait faire ce que les autres ne savent pas faire » et reçoit parfois des commandes monumentales, comme des portails de 6 mètres de haut ou des rampes d’escalier, pour des clients prestigieux comme le Marriott hôtel, ou encore des Vietnamiens fortunés. « Ce trophée m’a fait beaucoup de bien personnellement, explique-t-il. C’est parfois difficile de maintenir un tel niveau de qualité au Vietnam, et cela donne de la force pour continuer à avancer. »

Voir son travail valorisé

 

Tous gardent un excellent souvenir de la cérémonie de mars dernier. « Cela a été un des grands moments de l’année, estime Charles-Edouard Catherine, car on peut le partager avec la famille. En France, on n’a pas toujours cette culture de la cérémonie, or cela fait du bien de voir son travail valorisé ! » 

Alors, pourquoi pas vous ? Postulez ici !

Marie Pierre Parlange
Publié le 7 janvier 2018, mis à jour le 18 juin 2019