

Activités des langues impliquées : compréhension écrite, expression écrite.
Niveau : B1-B2
Temps prévu pour l´activité : 40 minutes
Travail à la maison et exposition en cours.
MADRID/INTERVIEW - Nouvelle Vague : "On est punk"
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Avec trois chanteurs sur scène (Mélanie pain, Phoebe Killdeer et Gérald Toto) et "pas des moindres", comme dirait Olivier Libaux, les Français de la Nouvelle Vague nous ont entraînés dans leur univers, le temps d'un concert à Madrid jeudi dernier. Interview entre quatre yeux, une heure avant un concert très "fire"
Lepetitjournal.com : Il y a un mot qui revient souvent lorsque l'on qualifie Nouvelle Vague, c'est celui de "génie", de "concept génial", alors quel est-il justement ce concept musical si vous deviez le résumer en quelques mots ?
Olivier Libaux : Oui, en fait c'est l'idée de départ qui est géniale;elle est suffisamment ouverte pour provoquer une succession d'événements. Cette idée c'est Marc [ndlr Marc Collin] qui l'a eue, il m'a dit qu'il en avait rêvé la nuit ! Il s'agissait de reprendre "Love will tear us apart"de Joy division en bossa nova. C'était une idée casse-gueule mais qui pouvait aussi être originale et avoir une vraie résonance. On a mis un soin à transformer l'idée et à donner une exigence musicale à ce qu'on allait faire. Notre mot d'ordre : on devait faire des reprises qu'on écouterait à la maison. Il y a aussi autre chose c'est que lorsqu'on a commencé, on ne s'attendait à rien du tout en matière de feedback. On ne pensait même pas faire un album. C'était surtout pour essayer l'idée.
A cela s'ajoute votre productivité : 3 albums en 5 ans;vous êtes inspirés on dirait ? Qu'est-ce qui influence vos choix musicaux ?
C'est le plaisir de faire surtout. On a construit une façon de faire qui nous est propre, donc qui nous intéresse, qui nous stimule. On est maître à bord en quelque sorte car des groupes de reprises comme Nouvelle Vague, il n'y en a pas et c'est vrai qu'on s'amuse énormément à faire ça. Il y a vraiment un plaisir à essayer des chansons, à les tester. Il y a des challenges sur chaque chanson.
Comment expliquez-vous votre succès au final ?
En 2004, je pense que c'était quelque chose dans "l'air du temps"; je veux dire par là que nous sommes dans la première décennie d'un nouveau siècle et que beaucoup de styles de musique très importants nous ont précédés, comme le blues, le rock, la bossa nova, le trip-hop, le punk, la new wave? On les a synthétisés car je pense qu'au début de ce siècle-ci, on doit faire ça. C'est une sorte de bilan de mouvements musicaux qui se sont succédés parfois à un rythme très rapide. Comme le reggae qui est arrivé en même temps que le disco. Donc je crois que le XXIe siècle doit démarrer par une synthèse de tout ça, et je pense que c'est ce qui explique un petit peu.
En allant plus loin, on a même l'impression qu'il existe actuellement un goût pour les reprises, une sorte de retour aux sources ?
Oui, ça peut être aussi vu comme un petit fond dépressif au début du siècle, ce qui explique qu'on puisse se cantonner aux valeurs-refuge. Mais c'est difficile à expliquer car il y a une partie de notre public qui ne sait pas que l'on fait des reprises, et ça nous sidère encore ! Donc il y a au moins deux pôles dans notre public, qui est très mélangé.
C'est votre premier concert en Espagne ?
Non, à Madrid par exemple, c'est la deuxième fois. Je dirai que l'Espagne n'a pas été le pays le plus rapide pour réagir sur Nouvelle vague, comparé avec l'Allemagne ou l'Angleterre. Disons que l'Espagne a un peu plus résisté, mais on a un excellent souvenir de notre dernier concert ici.
Vous habitez à Paris;avez-vous déjà été expatrié ?
C'est une expérience que je pense faire maintenant en fait et je ne devrais pas dire ça en Espagne, mais ce serait le Portugal, à Lisbonne. Je ne connais pas assez l'Espagne.
Est-ce que vous êtes satisfait de votre dernier album par rapport aux précédents ?
L'accueil en France me déplait;le public nous a un peu snobés pour cet album et j'ai même lu que d'avoir travaillé avec Martin Gore [Depeche Mode], Ian McCullough [Echo and The Bunnymen] ou Barry Adamson [Magazine], c'était du show-biz ! Au contraire, c'est un exploit ! Mais tout ça, ça concerne la France, en Allemagne on vient de faire quatre concerts extraordinaires où le disque est vraiment aimé.
Ces artistes, créateurs des versions originales, a-t-il fallu les convaincre de participer à l'enregistrement ? Ou étaient-ils enthousiastes, émus, nostalgiques ?
En fait, on a fait ça car beaucoup de ces gens-là connaissent Nouvelle Vague et nous on avait des feedbacks. Par exemple on savait que Martin Gore avait aimé. Donc à force, on s'est dit qu'on allait essayer de les contacter. Mais c'est un défi pour eux comme pour nous ! Car ça n'arrive jamais que 25 ans après les faits, un créateur viennent chanter avec un groupe de petit frenchies, sur des versions carrément édulcorées. Même si c'était interrogatif, -qu'est ce qu'on peut bien faire ensemble ?-, ils ont tous été intéressés.
A l'inverse, avez-vous déjà eu des échos négatifs de « puristes » qui ne tolèrent pas votre projet musical ?
Ca arrive parfois, le mail un peu agacé du prétendu vrai "punk"qui la plupart du temps a 30 ans et n'a même pas connu le punk. Les vrais punks sont des gens qui heureusement ont évolué dans la musique et qui sont tout à fait à même d'accepter la synthèse proposée par Nouvelle Vague. Nous, dans notre démarche on est punk et un vrai punk doit comprendre ça.
Quels sont vos projets ? A quoi doit-on s'attendre dans un futur album ?
Je ne peux pas vraiment répondre car on a trois idées différentes pour un futur album.
Si vous aviez un mot à dire aux Français qui résident à Madrid ?
Profitez bien ! L'Espagne est quand même un pays très agréable, économiquement et au niveau des mentalités. La France, elle, n'est pas le pays le plus marrant à habiter en ce moment.
1/ Répondez par vrai ou faux :
a Le concept du groupe se base complètement sur l'idée de départ.
b Le groupe est très productif car les membres aiment ce qu'ils font.
c Nouvelle Vague a du succès car ce qu'ils proposent est totalement nouveau.
d Le public aime leurs chansons car elles leur rappellent leur passé.
e Le public espagnol a été le premier à adopter Nouvelle Vague.
f Olivier Libaux a déjà vécu au Portugal.
g Il trouve que la réaction de la France au dernier album est positive.
h Les créateurs des versions originales sont plutôt très réticents à participer.
i Le futur album n'est pas encore défini.
j Olivier Libaux aime bien vivre en France actuellement.
2/ Reformulez l'interview dans un niveau de langue plus simple et en résumant les réponses les plus longues.
3/ Faites une brève présentation du groupe Nouvelle Vague à partir de l'interview.
Pour trouver les réponses cliquez ici
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