

Thématique : interview de la chanteuse Camille, la création musicale.
Activités des langues impliquées : compréhension à l´écrit et à l'oral, expression écrite, interaction orale, (recherche sur Internet).
Niveau : A2
Temps prévu pour l´activité : 1 heure.
Travail à la maison et exposition en cours.
En exclusivité pour Le Petit Journal, Le Piaf a interviewé Camille, la nouvelle Diva française, qui donnait cette semaine un concert à Barcelone, dans le cadre du festival SONAR. Rencontre (Pour lire le texte en grand cliquez ici )
Le Piaf : Salut Camille ! Bienvenue à Barcelone ! Ton deuxième album Le fil est une ?uvre magnifique. Les paroles sont super touchantes. Ces histoires d'amour parlent d'un amour déçu. C'est du vécu ?
Camille : C'est des chansons, et ? bien sûr que c'est du vécu. Après, je pense que dans les chansons on ne parle pas forcément de la vie privée, mais on parle de l'intimité. Ce que je raconte dans Le fil c'est des émotions. On traverse plein d'états et finalement on découvre qu'il y a une force profonde derrière.
Tu utilises les mots comme des sons et ces sons sont finalement utilisés comme un instrument de musique ?
Oui, je trouve que les sons traduisent très bien l'état dans lequel on est, plus que les mots. Si on dit par exemple « Bonjour ! » (elle le dit d'un ton brutal) ou « Bonjour? » (elle le dit avec douceur) selon le timbre, ou la langue, ça va sonner différemment en soi et chez les autres. Les mots, avant d'avoir une signification, c'est une volonté humaine de communiquer quelque chose avec du son, il ne faut pas oublier cela.
Justement, dans ton dernier album, Music Hole, comment t'est venu le magnifique morceau The Monk ? C'est écrit avant ou tout passe par de l'impro ?
J'ai d'abord composé une mélodie sur piano, et après je l'ai arrangée avec Magiker dans un style un peu minimaliste, sous forme de couches qui s'ajoutent les unes aux autres et qui rendent ce résultat. Lui, en apportant des idées mélodiques, et moi en apportant des timbres et d'autres idées mélodiques.
Donc c'est très très intuitif, avec beaucoup d'impro ?
Moi, je n'écris pas la musique, je la pense. Je peux l'avoir dans la tête, ça se passe sous différentes formes, des images par exemple. Je pense que chacun peut développer son propre langage musical. Moi, je communique plus par oral que par partition.
Tu n'écris pas sur des partitions ?
Non. Sauf parfois, pour des choses très précises? Sinon non. Les arrangements que je fais sont très difficiles à transcrire sur partition car il y a beaucoup d'intentions très particulières, et la voix permet tellement de glissements?
Dans tes albums il y a du gospel, de la soul, du jazz? mais pas de rock ? Jamais ?
Y'a pas de rock chez moi ? Peut-être que le rock est trop binaire à mon goût, c'est très binaire le rock. C'est pas très chaloupé, mais il y a des choses que j'adore en rock, et j'adore les énergies brutes de certains groupes de rock, un peu saturées, électriques. J'ai beaucoup aimé participer au projet de « Nouvelle Vague » qui était un projet de reprises Punk.
Justement, « Nouvelle Vague », c'était quoi cette histoire ?
J'étais en contact avec Marc Collin qui a produit le disque, j'avais déjà fait une petite participation dans un de ses précédents disques, il m'a demandé de faire quelques voix sur ce projet, et ça s'est fait très simplement, en très peu de temps. C'était une très jolie expérience, très douce.
Mais toi, tu es arrivée comment à la musique ? Tu as une formation musicale ?
Non, je suis plutôt autodidacte. Dans ma famille, on aime la musique et ça fait partie de ma vie quotidienne. Tout le monde sait chanter. L'important, c'est de vibrer, de chanter ensemble. C'est bon de chanter.
Tu connais Nosfell ? C'est un peu ta démarche ?
Oui, oui. La voix ça se balade, elle voyage. Et Nosfell a cette démarche. Il a plein de couleurs, il est extraordinaire. C'est un caméléon. Je vais le rencontrer bientôt.
Demain tu donnes un concert dans un lieu magnifique à Barcelone, Le Palau de la Musica, tu as le trac ?
Non j'ai pas le trac, c'est comme si toi tu avais le trac de faire une interview?
Mais j'étais mort de trac Camille? Tiens j'te fais un bisou?
Pour voir la vidéo
A - Lecture du texte : à haute voix ou silencieuse, individuelle ou en tandem (journaliste / Camille).
B - Vrai ou Faux ?
1- Les chansons de Camille ne parlent jamais de la vie privée.
2- Quand on dit « Bonjour », notre ton peut varier selon notre humeur. Nous ne nous en rendons pas compte, mais les autres, si.
3- Camille « pense » la musique, elle la visualise beaucoup.
4- Camille ne s'inspire pas beaucoup du rock : ce n'est pas assez chaloupé pour elle.
5- Son expérience musicale avec Marc Collin a été très enrichissante mais dure.
6- Dans la famille de Camille, la musique est très présente.
7- Avant un concert, Camille est très stressée.
C - Remplis le texte à trous à l'aide des mots de la liste.
vibrer, intimité, partition, timbres, compose, morceau, arrangements, mélodiques, reprises, voix.
Lorsque Camille (1)___________ une mélodie, elle n'utilise pas beaucoup le support écrit, la (2)_______. Au contraire, elle préfère l'oral. En effet, les (3)___________ qu'elle fait ne sont pas toujours faciles à retranscrire : elle laisse toujours une place à l'improvisation même s'il s'agit de textes qui ne sont pas d'elle, de (4)___________. Dans ce cas, Camille essaie d'apporter des idées (5)_________ et de nouveaux (6)_________ à la musique. Elle utilise sa propre expérience pour créer un (7)____________. L'(8)___________ est une grande source d'inspiration. Ensuite, vient le plus important : utiliser sa (9)_________ pour faire (10)___________ son public?
D - Regarde la vidéo sur le site du Petit Journal. Écris un article à partir de cette vidéo. Présente-le ensuite à tes camarades (déroulement de l'interview, idées / thèmes abordés, citations, etc.).
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