La ville d’Istanbul vient d’installer dans le métro des distributeurs automatiques permettant aux voyageurs y insérant bouteilles en plastique et cannettes d’aluminium d’ajouter du crédit à leur Istanbulkart.
Les machines sont installées sur 25 sites du réseau de transport d’Istanbul. D’ici la fin de l’année, une centaine seront opérationnelles, ambitionne la mairie.
Les distributeurs sont capables de reconnaître les déchets puisque le montant du crédit chargé sur le titre de transport varie selon le volume inséré. Lorsqu’un voyageur dépose une bouteille en plastique vide de 0,33 litre, cela lui rapporte rapporte 2 kurus. Une bouteille de 0,5 litre équivaut à 3 kurus et une cannette en aluminium de 0,33 litre 7 kurus. Un gain financier somme toute relatif puisqu’en moyenne, un voyageur doit insérer 28 bouteilles en plastique pour bénéficier d’un billet plein tarif lui permettant de se rendre de la banlieue d’Istanbul au centre-ville.
Par ailleurs, la mairie d’Istanbul a annoncé que les participants les plus zélés pourront recevoir des bonus comme des billets de théâtre ou à une participation gratuite à des événements.
La Turquie est le troisième producteur européen de déchets ménagers et commerciaux, après l’Allemagne et la France. Pour autant, selon un rapport publié en 2017 par le groupe de conseil Expert Market., le pays affiche le pire taux de recyclage de la région. « La plupart des ménages ne recyclent pas automatiquement car ils ne sont pas conscients des avantages pour l’environnement, et d’autres sont simplement paresseux », explique dans les colonnes du New York Times Elif Cengiz, responsable du projet de gestion des déchets, Zero Waste.