Le maire d'Istanbul a été condamné ce mercredi 14 décembre par un tribunal d'Istanbul à deux ans, 7 mois et 15 jours de prison pour avoir "insulté" des fonctionnaires turcs. Sa condamnation lui interdit d'exercer tout mandat politique (et le rend inéligible) pour la même durée.
Membre du CHP, principal parti d'opposition, Ekrem İmamoğlu est poursuivi pour avoir jugé "idiots" les membres du Conseil électoral supérieur turc ("YSK") qui avaient invalidé la première élection municipale qu'il avait remportée en mars 2019. Il avait été de nouveau élu (avec davantage de voix) en juin de cette même année.
Le maire de 52 ans était pressenti comme potentiel candidat (de la coalition - "table des six") pour l'élection présidentielle qui doit se tenir au printemps 2023.
Son avocat a annoncé qu'Ekrem İmamoğlu ferait appel de cette décision. L'appel étant suspensif, le maire d'Istanbul poursuivra son mandat de maire jusqu'à la décision de la juridiction de second degré.
Jeudi 15 décembre, alors que des milliers de personnes se sont rassemblées aux abords de la mairie d'Istanbul (IBB) à Saraçhane, à l'appel des partis d'opposition de la "table des six", le procureur chargé du dossier d'Ekrem İmamoğlu a fait savoir qu'il souhaitait demander une peine de prison plus longue pour le maire d'Istanbul.
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