Jeudi 14 janvier, la Turquie a lancé la campagne de vaccination contre la COVID-19, après que Fahrettin Koca, le ministre de la Santé, s’est fait vacciner mercredi 13 janvier au soir.
Le choix du vaccin chinois CoronaVac
Suite à l’autorisation, le mercredi 13 janvier, du vaccin chinois CoronaVac (développé par la société SinoVac basée à Pékin) par l'Agence turque du médicament et des produits de santé (TITCK), les vaccinations à l’échelle nationale ont pu commencer tôt ce jeudi 14 janvier à destination du personnel soignant turc, principalement à Ankara et Istanbul.
Trois millions de doses du vaccin produit par SinoVac étaient arrivées en Turquie le 30 décembre dernier, et transférées dans une installation de stockage médical du ministère de la Santé. Des échantillons du vaccin avaient ensuite été acheminés vers un laboratoire de la TITCK pour une période d'essai de 14 jours. Les vaccins ont ensuite été livrés dans les 81 provinces du pays.
Comme le montrent les images retransmises en direct à la télévision le 13 janvier au soir, le ministre de la Santé, Fahrettin Koca, et les membres du Conseil scientifique, souhaitant donner l’exemple, ont été les premiers à recevoir le vaccin.
Bugün Bilim Kurulu Üyelerimizle birlikte, Koronavirüs aşısının Acil Kullanım Onayı sonrası ilk uygulanan sağlık çalışanları olduk. Tüm sağlık çalışanlarımız için süreç başladı. Hayırlı uğurlu olsun. pic.twitter.com/K1cPxMt3SE
— Dr. Fahrettin Koca (@drfahrettinkoca) January 13, 2021
Jeudi soir, les autorités sanitaires turques rapportaient que près de 265 000 personnes avaient été vaccinées dès la première journée. Le Président Erdogan a également été vacciné jeudi 14 janvier en début de soirée.
À noter que la Turquie a conclu à une efficacité de 91,5% pour le CoronaVac, alors que les autorités sanitaires brésiliennes ont pour leur part tranché à un résultat de 50,38%.
Étapes de la campagne de vaccination
La campagne de vaccination se déroulera en quatre étapes.
Dans une première phase, le vaccin sera administré au personnel soignant, y compris les pharmaciens, et aux personnes âgées de plus de 65 ans.
Dans une deuxième phase, le vaccin concernera les personnes âgées de plus de 50 ans et les personnes travaillant dans des secteurs essentiels tels que les ministères (Défense, Intérieur, Justice), ainsi que les enseignants et les personnes travaillant dans les secteurs de l'alimentation et de la logistique notamment.
Dans la troisième phase, seront vaccinées les personnes de moins de 50 ans atteintes de maladies chroniques, ainsi que les jeunes adultes.
La phase finale couvrira le reste de la population.
Le vaccin sera administré en deux doses, à 28 jours d'intervalle ; il sera gratuit.
Souhaitant gérer le programme de vaccination de "manière transparente", le ministre Koca a annoncé la mise en place d’une plateforme via laquelle il est possible de suivre en temps réel le nombre de personnes vaccinées.
La Turquie, qui recevra un total de 50 millions de doses du vaccin chinois, avait annoncé, fin décembre, que 4,5 millions de doses du vaccin développé conjointement par la société allemande BioNTech et Pfizer seraient envoyées d'ici la fin du mois de mars 2021.
Suite à sa vaccination, le ministre de la Santé a déclaré voir "la lumière au bout du tunnel", affirmant que les jours à venir seraient "lumineux", et exhortant les Turcs à se faire vacciner.