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L'INFO PRATIQUE DE LA SEMAINE – Le covoiturage se développe en Turquie

Écrit par Lepetitjournal Istanbul
Publié le 16 novembre 2014, mis à jour le 16 novembre 2014

Partager un véhicule à plusieurs, pour effectuer un même déplacement, a des avantages quel que soit le pays dans lequel on réside. Que ce soit pour de courts ou de longs trajets, le covoiturage est de plus en plus apprécié des usagers de la route, une alternative également aux transports en commun comme l'avion ou le train, dont les prix peuvent être dissuasifs. Certains l'ont bien compris : avec plus de 76 millions d'habitants et des grandes villes au trafic infernal, la Turquie pourrait bien faire le bonheur de nouvelles entreprises et des usagers du covoiturage.

Qui ne s'est jamais senti agacé de tomber dans un énième bouchon dans le centre de la capitale ou d'Istanbul? (photo Flickr/CC/Ayhan Cakar) Qui ne serait pas ravi de faire des économies sur ses frais de transport? Bien sûr, il existe des forums sur Internet ou encore des groupes sur les réseaux sociaux qui permettent de passer des annonces, et d'y répondre, pour effectuer des trajets en covoiturage. Cependant, des sites en ligne spécialisés dans cette activité commencent à émerger sur le marché turc.

Le covoiturage, un état d'esprit

Selon Bar?? Akba?, directeur d'une agence de communication et co-fondateur du site Internet turc Yolyola.com, "culturellement, nous [les Turcs] aimons collaborer, et nous adorons inviter et accueillir les gens chez nous. Partager quelque chose est important. Puisque le trafic à Istanbul est de plus en plus saturé, nous avons décidé que nous avions besoin que contrer le phénomène et d'utiliser, pour ce faire, le talent et les savoir-faire numériques de notre agence". Ainsi, le sens de l'hospitalité des Turcs serait un atout imparable pour que se développe la pratique du covoiturage. L'argument de création d'un lien social entre les conducteurs et leurs passagers est clairement invoqué. Le voyage plus ou moins long vous laisse le temps d'échanger et de découvrir la personne assise près de vous, voire même de créer des amitiés.

Le Guide d'Istanbul ajoute que l'originalité de la start-up turque, dont les activités ont débuté en septembre 2013, découle du fait que les utilisateurs se connectent en entrant leurs identifiants Facebook? mais encore faut-il avoir un compte sur ce réseau social. Vous devez donc donner le lien de votre profil, et bien sûr il est possible d'échanger adresse électronique, numéro de téléphone, etc. La plateforme, très simple d'utilisation, permet à tous de comprendre le cheminement à suivre. En l'espace de neuf mois, elle comptait plus de 9.000 utilisateurs, qui peuvent également noter et laisser un commentaire sur les personnes avec lesquelles ils ont effectué un trajet.

Intérêt écologique certes, mais intérêt financier également

Yolyola a également mis en avant l'argument écologique du covoiturage en développant un système de points bonus attribués aux voyageurs et conducteurs pour chaque trajet effectué. Ils sont ensuite échangeables contre des bons d'achat de toutes sortes. Outre participer au bien-être de la planète en diminuant nos émissions de CO2, ou encore se lier d'amitié avec des inconnus, l'intérêt principal pour les utilisateurs est avant tout économique. La Turquie est l'un des pays où le prix de l'essence est le plus cher au monde (pas loin des 5 TL le litre, soit 1,78 euro au cours actuel)! Raison de plus pour laisser sa voiture au garage, ou l'utiliser à plusieurs pour rentabiliser les trajets au maximum en partageant les frais.

Et BlaBlaCar de s'exporter en Turquie?

BlaBlaCar est également une start-up, mais française cette fois. Depuis huit ans, elle permet de mettre en relation des conducteurs qui proposent, via le site Internet de la société, de partager leur véhicule avec d'autres voyageurs, tout en partageant les frais. Présent aujourd'hui dans 13 pays européens, avec 10 millions de membres à travers le continent, voilà que BlaBlaCar entre sur le marché du covoiturage en Turquie.

Selon son co-fondateur et directeur général, Nicolas Brusson, le marché turc offre de bonnes perspectives car les Turcs sont très "connectés" et donc susceptibles de télécharger l'application "BlaBlacar" sur leur téléphone portable. "Le marché est important pour notre solution de transport économique, dans un contexte où les conducteurs sont très désireux de partager leurs frais de route" explique-t-il. Le fondateur et président de la société, Frédéric Mazzella, estime quant à lui que "l'ouverture en Turquie est une étape majeure dans notre ambition de construire une communauté mondiale de covoiturage. (?) Partager sa voiture est non seulement économique mais permet également d'insuffler un comportement vertueux pour la société dans son ensemble".

Et vous, êtes-vous un adepte du covoiturage en Turquie? Comment faites-vous?

Marion Sagnard (www.lepetitjournal.com/istanbul) lundi 17 novembre 2014

lepetitjournal.com istanbul
Publié le 16 novembre 2014, mis à jour le 16 novembre 2014

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