Dans un entretien téléphonique qu’il a eu avec Donald Trump au début du mois de septembre, Recep Tayyip Erdoğan a émis l’idée que son pays pourrait finalement acquérir des missiles américains Patriot. « J'ai dit que peu importe le paquet de … S-400 que nous recevons, nous pouvons vous acheter une certaine quantité de Patriots », a confié le président turc à l’agence de presse Reuters, relatant les propos qu’il avait tenus à son homologue américain. « Mais j’ai dit que nous devions créer des conditions qui correspondent au moins aux S-400», a déclaré Erdogan, ajoutant qu’il faisait référence à la possibilité d’une production en commun et à des conditions de prêt favorables.
Les deux dirigeants ont déjà prévu de parler en détail de cette possibilité à la fin du mois, lors de leur rencontre en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Avions Su-57
Entériné en juillet dernier, l’achat du système antimissiles russe S-400 par Ankara avait provoqué la fureur de Washington, qui en représailles a exclu la Turquie du programme F-35 (avions de chasse). A ce propos, Erdoğan a assuré que si la Maison Blanche ne changeait pas de position, il pourrait à nouveau se tourner vers la Russie, qui semble disposer à lui vendre ses avions Su-57.
Hier, le ministère turc de la Défense a annoncé que la livraison de la seconde batterie du système de défense anti-aérien S-400, débutée le 27 août dernier, était achevée. Une première batterie avait été livrée en juillet dernier. Le dispositif devrait être opérationnel en avril 2020.