Les tensions entre la Turquie et l'Autriche ont eu prématurément raison des fouilles menées cette année dans la cité antique d'Ephèse, à l'ouest de la Turquie. Les recherches, qui ont pris fin deux mois plus tôt que prévu suite à une décision du ministère turc des Affaires étrangères, étaient effectuées par l'Institut archéologique d'Autriche, rapporte le Hürriyet Daily News.
Les tensions entre la Turquie et l'Autriche se sont exacerbées en juillet 2016, après la diffusion à l'aéroport de Vienne d'un bandeau hostile sur lequel était inscrit : "Si vous allez en Turquie, vous soutenez [le président Recep Tayyip] Erdoğan". Les relations s'étaient encore davantage détériorées après qu'un second message diffamatoire a été diffusé au même endroit, clamant cette que fois-ci que "la Turquie autorise les relations sexuelles avec des enfants de moins de 15 ans". Il s'agissait, en réalité, d'une interprétation erronée d'une décision de la Cour constitutionnelle turque.
Menée par la professeure autrichienne Sabine Ladstatter, cette campagne de fouilles à Ephèse avait démarré au début de l'année et s'était concentrée sur la protection, la restauration, la conservation, ainsi que la promotion du patrimoine de la ville antique. Ephèse est connue pour avoir été l'une des plus importantes cités d'Asie mineure et pour avoir abrité le temple d'Artémis, considéré comme l'une des sept merveilles du monde. La maison de fouilles utilisée par l'équipe autrichienne pourrait également être scellée, selon la circulaire du ministère des Affaires étrangères mettant fin aux travaux. L'escalade des tensions diplomatiques entre Vienne et Ankara déterminera l'avenir de la poursuite des fouilles dans la cité antique pour l'année 2017.
Margot Faudeil (http://lepetitjournal.com/istanbul) mardi 6 septembre 2016
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