Un nouveau site turc entre dans la prestigieuse liste de l’UNESCO. Sardes et les tumulus de Bin Tepe, héritage de la Lydie, rejoignent le patrimoine mondial en 2025.


Un nouveau site inscrit au patrimoine mondial
Le 12 juillet 2025, à Paris, la Turquie a vu s’ajouter un nouveau chapitre à son histoire patrimoniale. Le site antique de Sardes et les tumulus royaux de Bin Tepe, situés dans la province de Manisa, viennent d’être inscrits ensemble au patrimoine mondial de l’UNESCO. Une consécration qui honore la mémoire d’une civilisation antique et confirme le rôle de l’Anatolie comme creuset de cultures universelles.
Sardes, capitale de la Lydie
Aux confins de la vallée de l’Hermos, Sardes fut l’écrin d’un royaume qui marqua l’Antiquité. Capitale de la Lydie, elle porta la renommée de ses souverains, en particulier Crésus, dont la fortune devint légendaire. C’est ici que naquit l’une des révolutions majeures de l’histoire : la frappe de la monnaie, appelée à fonder les échanges.

Aujourd’hui, il ne reste que les pierres. Les colonnes du temple d’Artémis, la façade du gymnase aux proportions monumentales, les vestiges du théâtre et de l’agora. Autant de témoins muets d’une grandeur passée, qui reprennent voix grâce au sceau de l’UNESCO. Déjà ouvert au public, le site bénéficie désormais d’une reconnaissance mondiale, promesse de préservation et de transmission.
Les tumulus de Bin Tepe
Face à Sardes, une autre mémoire subsiste : Bin Tepe, la « plaine aux mille tumulus », nécropole des souverains lydiens. Ces collines artificielles, érigées au VIIᵉ et VIᵉ siècle avant notre ère, abritent les tombes monumentales des rois de Lydie. Par leur ampleur, elles furent souvent comparées aux pyramides d’Égypte, rappelant la puissance et l’ambition d’une dynastie qui voulait défier le temps.

Si nombre de ces tertres furent pillés ou explorés dès l’Antiquité, Bin Tepe conserve une valeur archéologique essentielle. Les tumulus révèlent la conception du pouvoir royal et les rites funéraires d’un peuple qui fit de ses sépultures un signe d’éternité. Aujourd’hui encore, leurs silhouettes façonnent l’horizon de Manisa. Désormais inscrits au patrimoine mondial, ils bénéficient d’une reconnaissance internationale qui assure leur transmission et leur mise en valeur.
La Turquie et l’UNESCO
Avec Sardes et Bin Tepe, la Turquie compte désormais vingt-deux sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Une liste qui témoigne de la diversité d’un territoire façonné par des millénaires de civilisations : des sanctuaires néolithiques de Göbekli Tepe aux paysages lunaires de Cappadoce, des reliefs monumentaux du Nemrut Dağı aux monuments historiques d’Istanbul.
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Chaque nouvelle inscription affirme la Turquie comme un carrefour géographique et culturel. Elle consacre l’attractivité du pays pour les chercheurs tout en nourrissant l’intérêt des visiteurs. Surtout, elle confie la responsabilité de préserver ces héritages et de les transmettre aux générations futures.
Des vestiges pour l’humanité
Au-delà de l’honneur national, l’inscription de Sardes et des tumulus de Bin Tepe consacre un patrimoine qui dépasse les frontières. Héritage de la Lydie, ces vestiges rappellent combien l’Anatolie fut un espace d’innovations et de rencontres.
Le sceau de l’UNESCO protège ces pierres et leur confère une portée universelle. Dans leur silence millénaire, elles continuent de relier les cultures à travers le temps.
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