Très nombreux sont les ouvrages qui subliment les splendeurs d’Istanbul et notre propos n’est pas d’ajouter à la déjà longue liste, des textes supplémentaires qui ne pourraient être que redondants. Alors pourquoi ces articles, puisque tout semble avoir été dit, écrit et montré ?
C'est avec beaucoup d'émotion que nous partageons avec vous la suite de "ConstantIstanbul, l'oeil et la plume" de Jacques Périn. Jacques nous a quitté cet été après un long combat contre la maladie. Jusqu'au bout, il nous aura fait partager ses passions et son amour pour la Turquie.
En fait, ce que nous avons choisi de réaliser dans ce travail est la mise en parallèle des écrits de différents auteurs ayant séjourné ou visité Istanbul avec les photographies des lieux décrits par ces derniers.
Pour ce, nous avons puisé dans les nombreux ouvrages dont nous ont gratifié les "écrivains-voyageurs" du XIXème siècle, en nous efforçant d’en extraire les lignes répondant à notre objectif de mise en correspondance la plus précise entre texte et image.
Certes, nous aurions pu nous contenter d’un seul auteur par description, tout comme nous aurions pu ne sélectionner qu’un seul artiste par photographie, mais il nous a semblé plus honnête et surtout plus objectif de laisser le plus grand nombre s’exprimer afin de montrer l’éventail le plus vaste possible des différentes sensibilités tant littéraires qu’iconographiques. Et même si certains auteurs ne sont pas des maîtres de l’écriture, leur vision et la manière dont elle est exprimée n’en n’est pas moins intéressante, voire attendrissante.
Tous les textes et toutes les images n’y sont pas, loin de là, mais la sélection drastique à laquelle nous nous sommes attachés a été réalisée avec la volonté de retranscrire ce que chaque auteur ou photographe a voulu exprimer au plus près de sa sensibilité.
Sur la rive européenne qui se déroule à droite, comme sur la rive asiatique qui se déroule à gauche, vingt lieux différents, vingt mosquées, vingt villages, cent palais s’étendent le long du Bosphore, coupent les ravins qui grimpent dans la colline, couvrent les collines vertes qui descendent vers les flots. Henri Adolph Opper de Blowitz
Rien ne peut être comparé à ce magnifique canal formé par la nature, qui tantôt empiète sur l’Asie et tantôt sur l’Europe ; tantôt ressemble à un lac et le plus souvent ondule comme un fleuve entre ces deux rivages, qui rivalisent de fraîcheur et de beauté... des villages avec leurs minarets, des kiosques entourés de jardins, des yalis peints en vert, rose, lilas, enfin des palais de marbre et des châteaux crénelés en ruines qui sortent des bois de cyprès, de sycomores et de pins-parasols. Marie-Caroline Durand de Fontmagne
Sur le Bosphore, à mes pieds, c’est le va-et-vient des navires ; mais les grands voiliers d’autrefois aux poupes relevées en château et naïvement peinturlurées, qui passaient en silence avec une lenteur majestueuse, font place de plus en plus aux bruyants paquebots, et les caïques, aux mouches à vapeur... Pierre Loti
Nous vous proposons avec "ConstantIstanbul, l'oeil et la plume", une publication bi-mensuelle.
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