Lepetitjournal.com d’Istanbul est allé à la rencontre de Lidya Selcim Mulhim, membre de l’association Füsun Sayek pour le Développement de la Santé et de l’Education dans le Hatay.
Depuis les séismes de février dernier, les besoins pour la région du Hatay sont immenses. Lidya Selcim Mulhim nous en dit un peu plus sur les moyens mis en œuvre pour apporter une aide durable aux enfants de la région sinistrée. Dans le cadre de cette mobilisation, l'association Le Cercle Français, l'association Füsun Sayek pour le Développement de la Santé et de l’Education et le Petit Journal d'Istanbul vous invitent à participer à la grande journée de Solidarité pour les enfants du Hatay qui aura lieu le 2 décembre à l’Institut français d’Istanbul.
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Lepetitjournal.com d'Istanbul : Pouvez-vous nous présenter l'association ? Quand et par qui a-t-elle été créée ? Quels sont ses objectifs, son fonctionnement ?
Lidya Selcim Mulhim : L’association Füsun Sayek pour le Développement de la Santé et de l’Education a été créée en 2007 par İskender Sayek qui a été le doyen de l’hôpital universitaire de Hacettepe pendant de longues années. Elle est devenue au fil des années la première organisatrice d’évènements socio-culturels dans la région du Hatay. Ses membres sont principalement des habitants du Hatay bénévoles.
Elle a pour mission de soutenir l’éducation par des bourses d’études universitaires dans le domaine de la médecine et d’améliorer la santé des populations grâce à des dépistages effectués dans les régions rurales par des médecins spécialistes volontaires. De plus, le volet social de l'association comprend des séminaires professionnels et des conférences qui abordent les sujets d’actualité. Elle organise également des évènements culturels gratuits pendant le mois d’août.
Les activités destinées aux enfants ont toujours été prioritaires lors de notre programmation annuelle. La chorale des enfants qui se réunit chaque année, les ateliers d’art thérapie, la sensibilisation à l’environnement sont quelques exemples des activités qui sont menées par l’association. Me concernant, je fais partie du groupe qui est chargé de la grande kermesse annuelle, de la recherche de sponsors pour financer les activités culturelles et de l’organisation de ces dernières.
Après les séismes de février dernier, comment l'association a-t-elle réagi ?
Après les séismes, les membres de l’association qui étaient sur place ont immédiatement pris contact avec la mairie de Şişli pour acheminer les denrées de première nécessité, nourriture, eau, habits chauds, tentes chaufferettes, etc. Par ailleurs, elle s’est chargée de la logistique d’une cuisine ambulante qui a distribué plus de 2000 repas par jour pendant trois mois. Elle a immédiatement octroyé plus de 600 bourses scolaires pour soutenir les familles sinistrées.
Pouvez-vous nous dire quelques mots sur la réalité du terrain, 9 mois plus tard ? Quels sont les besoins que vous avez identifiés ?
10 mois après les séismes, le traumatisme initial est réactivé a la moindre réplique. La reconstruction de logements pour les sinistrés est quasi inexistante. Ils vivent pour l’essentiel encore dans des tentes ou des agglomérations de containers.
Une fois la nouvelle vie “normalisée”, l’association a sponsorisé une école maternelle-primaire et secondaire de la commune d’Arsuz qui a été détruite par le tremblement de terre et reconstruite avec des modules préfabriqués. L’association a pris en charge les fournitures électroniques, le chauffage des classes et les meubles endommagés.
De quels soutiens avez-vous bénéficié pour mener à bien vos activités ? Pouvez-vous nous parler de votre rencontre avec le Cercle Français et de la naissance du partenariat pour la grande journée de Solidarité du 2 décembre ?
Nous avons bénéficié de nombreux dons que nous avons récoltés grâce aux initiatives personnelles de nos membres.
Nous avons tenu à maintenir nos activités annuelles du mois d’août comme nous le faisons depuis 16 ans. Mais s’est imposée à nous la nécessité d’étendre nos activités à toute l’année en visant les enfants en particulier. Nous étions à la recherche de fonds à cet effet quand notre route a croisé celle du Cercle Français lors d’une de leur mission au Hatay. Nous avons donc commencé à mener des actions en commun et pu ainsi mettre en place notre programme éducatif et culturel à destination des enfants.
Nous sommes toujours à la recherche de fonds pour pérenniser a long terme ce programme. La grande journée de Solidarité avec le Hatay du 2 décembre en partenariat avec le Cercle Français et le Petit Journal a pour objectifs de contribuer à cette collecte de fonds.
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