

La terre a tremblé samedi. Au nord de la mer Égée, un violent séisme a secoué l'île turque de Gökçeada et l'île grecque de Limnos à 12h25.
Selon l'observatoire turc Kandilli (KOERI), le séisme était de magnitude 6,5 sur l'échelle de Richter.

Dimanche, un deuxième séisme de magnitude 5,1 s'est produit à 14h38 dans le golf de Saros, toujours en mer Égée. Ce tremblement de terre a été ressenti dans les villes de l'ouest de la Turquie, y compris à Istanbul, rapporte le Hürriyet Daily News.
Les habitants se sont précipités dans la rue
Samedi, au moment du premier séisme, les habitants se sont précipités dans la rue, notamment dans les provinces d’Istanbul, Izmir, Çanakkale, Denizli et Antalya. Plusieurs dizaines d'entre eux ont sauté de leur appartement, d'où le nombre important de blessés. Une vingtaine de personnes ont été hospitalisées à Gökçeada. Le gouverneur d'Istanbul, Hüseyin Avni Mutlu, a déclaré qu'il n'y avait pas eu de blessés. Le gouverneur de Çanakkale a annoncé quant à lui que 30 personnes avaient été blessées dans la province, et cinq autres à Tekirdağ. Le séisme a également causé des dégâts à Yenice, une ville de la province de Çanakkale.
Le réseau de téléphonie mobile a été interrompu, mais rapidement remis en service. Sur l'île grecque de Limnos, le commissariat de police a indiqué qu'une touriste britannique avait été légèrement blessée à l’aéroport après la chute d'une partie du plafond.
"Une zone où l'activité sismique est intense"
"Le tremblement de terre a eu lieu dans une zone où l'activité sismique est intense, qui par le passé a connu des séismes allant jusqu'à une magnitude de 7 sur l'échelle de Richter", a expliqué Manolis Skordilis, membre de l'Institut de géophysique à l'Université Aristote de Thessalonique, à l'agence Associated Press. "Nous analysons actuellement les répliques et nous sommes en alerte", a t-il ajouté.
Les ondes du séisme sont allées jusqu'à Sofia en Bulgarie, mais c'est dans le sud du pays qu'il a particulièrement été ressenti, selon Emil Botev, directeur du département de séismologie à l’Institut de géophysique bulgare, cité par la radio publique BNR.
Selon les spécialistes interrogés par les médias turcs, ce séisme a une nouvelle fois permis de constater qu’une partie de la population turque n'était pas préparée à faire face à un séisme de grande ampleur et que beaucoup d’entre eux n’ont pas confiance dans les immeubles qu’ils habitent.
La Turquie se trouve pourtant dans une zone sismique à risque, comme l’ont rappelé tragiquement les séismes d'Izmit en 1999 ou de Van en 2011. Quelques précautions peuvent aider à se protéger en cas de secousses violentes.
A suivre, dans notre édition de demain, une infographie pour bien préparer votre sac d’urgence en cas de séisme…
Julia Baron (www.lepetitjournal.com/istanbul) lundi 26 mai 2014





































