C’est dans un nouvel acte d'accusation de 850 pages, soumis à la Cour constitutionnelle turque, que le procureur général de la Cour de cassation a demandé la fermeture du HDP (Parti démocratique des peuples).
C’est un nouveau chapitre qui s’ouvre dans la tentative de fermeture du HDP, le parti pro-kurde.
Dans un nouvel acte d'accusation, déposé lundi 7 juin, le procureur Bekir Şahin a fait valoir que la fermeture d'un parti pouvait être opérée "dans toutes les démocraties avancées". Il exige une interdiction politique de 500 responsables du HDP, ainsi qu'un gel des comptes bancaires du parti.
Le même procureur avait déposé le 17 mars dernier, un premier acte d'accusation, appelant à la fermeture du parti. Mais le 31 mars, la Cour constitutionnelle avait jugé l'acte d'accusation incomplet.
Cela fait plusieurs années que le HDP subit des pressions de la part de la coalition au pouvoir (AKP-MHP). Le chef du parti, Selahattin Demirtaş est emprisonné depuis l’automne 2016, suite aux purges qui ont suivi le coup d’état avorté de juillet 2016.