Édition internationale

PHOTO – Jeunes gymnastes, elles voyagent vers la perfection

Nazlı Sanberk gymnastique Nazlı Sanberk gymnastique
(photo Nazlı Sanberk)
Écrit par Lepetitjournal Istanbul
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 8 février 2018

"Voyage vers la perfection", c’est l’histoire de jeunes gymnastes, entre six et douze ans, en quête de la performance exceptionnelle.  C’est aussi le nom de l’exposition de Nazlı Sanberk, qui a photographié ces jeunes filles au gré des entrainements et compétitions. Son travail sera présenté à l’Institut français d’Istanbul, du 19 avril au 14 mai.

Elles ont entre six et douze ans et ne se laissent déjà pas le droit  à l’erreur. Ces gymnastes, la photographe Nazlı Sanberk les a suivies pendant un an, au gré des entrainements et des compétitions. Son exposition "Voyage vers la perfection" sera visible à l’Institut français d’Istanbul, du 19 avril au 14 mai.

(photo Nazlı Sanberk)

De longues heures durant, après l’école, ces fillettes s’entraînent en quête de l’élégance absolue. "La gymnastique rythmique est une discipline très exigeante, constate Nazlı Sanberk. Sur un cliché, on peut voir une petite fille en pleurs car la professeure lui appuie dessus pour cambrer son dos davantage. Ça peut paraître étrange, les filles finissent parfois en pleurs mais demandent toujours à revenir la prochaine séance."

Maman de deux enfants, la photographe a découvert l’univers de la gymnastique rythmique tout au long de son projet. Après avoir réussi sa pirouette pour assister aux entrainements de sa fille : "Normalement, ils ne laissent aucun parent assister aux entrainements. Je me suis dit qu’avec l’appareil photo, ils me donneront peut-être la permission, raconte-t-elle avec malice. Puis, quand j’ai montré les premiers clichés à la professeure, elle m’a dit de revenir quand je voulais !"

De l’urbain à l’humain

Nazlı Sanberk saute alors dans le train et entame à son tour un voyage, vers le cliché parfait. Son objectif ? Des photographies naturelles. Elle parvient vite à se faire oublier des fillettes. "Au début, certaines venaient d’elles-mêmes poser devant mon appareil", explique la photographe, davantage en quête de spontanéité. "Dans chacune des photos, il y a toujours quelque chose qui ne va pas dans la position des filles. Le pied qui n’est pas en pointe par exemple. J’aime ce côté naturel. Je suis incapable, dans n’importe quelle langue,  de donner des indications à un sujet pour le photographier", poursuit la polyglotte, fille de diplomate, qui a longtemps vécu à l’étranger.

Son déclic pour la photographie, Nazlı Sanberk l’a eu lors d’un séjour à Bodrum. A cette époque, elle est installée à Londres où elle mène une carrière dans la finance. "On allait manger au restaurant quand sur la route, j’ai demandé à arrêter la voiture pour prendre une photo du coucher de soleil, se souvient-elle. A ce moment là, tout s’est arrêté. Je me suis dit : ‘c’est ce que je veux faire, je veux faire de la photo !’. Quand je suis rentrée, j’ai démissionné et j’ai entamé des études de photographie à Londres."

Nazlı Sanberk. (photo SP)

Sa nouvelle exposition est une prouesse pour celle qui d’ordinaire, affiche un intérêt pour la photographie architecturale et urbaine. "C’est la première fois que je photographiais des enfants et que je travaillais ainsi sur le thème du mouvement, explique Nazlı Sanberk. On voit souvent des photographies d’enfants sur des thèmes plus sombres, comme la pauvreté. C’est important pour moi de donner une image positive des enfants, nourris par la passion."

Solène Permanne (http://lepetitjournal.com/istanbul) lundi 17 avril 2017

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Publié le 16 avril 2017, mis à jour le 8 février 2018
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