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LES 5 MIN DE L’ÉCO – Le fossé entre riches et pauvres se creuse

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C'est l'heure de notre bulletin économique mensuel
Écrit par Lepetitjournal Istanbul
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 28 septembre 2017

C'est l'heure du bulletin économique mensuel concocté pour vous par lepetitjournal.com d'Istanbul. Découvrez l’actualité économique de Turquie en cinq minutes.

L'économie en quelques chiffres

A LA 78EME POSITION - Istanbul recule dans le classement des centres financiers mondiaux

Istanbul a chuté de 12 places et se retrouve à la 78ème position, sur 92, des centres financiers mondiaux selon un rapport (Global financial centre index) publié par le think tank britannique Z/Yen. La note d'Istanbul a pourtant augmenté : elle atteint 617 points pour cette 22ème édition du classement, contre 609 lors du précédent classement publié en mars dernier. La précédente édition comprenait 88 centres financiers mondiaux et Istanbul se plaçait alors en 66ème position. Des facteurs comme les infrastructures et l'accès à un personnel de haute qualité sont pris en compte dans l’élaboration de ce classement.

Londres reste le centre financier le plus attrayant du monde malgré le Brexit, devant New York, Hong-Kong puis Singapour. New York a perdu 24 points par rapport à l'année dernière, soit la plus grande baisse enregistrée parmi les centres financiers mondiaux les plus importants. Selon les auteurs du sondage, cela "est vraisemblablement dû à des craintes face au commerce des États-Unis", en référence aux menaces de Donald Trump de remettre en cause certains accords internationaux.

Paris a progressé de trois places mais n'est que 26ème. Elle se classe tout de même devant Dublin et Amsterdam, par exemple.

RAPPORT – Les 20% des Turcs les plus riches ont reçu 47,2% des revenus totaux  

Les 20% des plus riches de Turquie ont reçu 47,2% des revenus totaux en 2016, selon les chiffres de l'Institut turc de la statistique (TÜIK), publiés le 18 septembre.

Les écarts se creusent  entre les plus riches  et les plus pauvres. "L’enquête sur les revenus et les conditions de vie" révèle que la part du quintile supérieur dans le revenu des ménages a enregistré une augmentation de 0,7%, contre une augmentation de seulement 0,1% pour la part du quintile inférieur.

En 2016, le revenu annuel moyen par ménage de la Turquie était de 19.139 livres turques (soit 4.582 euros selon le taux de change actuel). Ankara reste la région avec le revenu annuel moyen par ménage le plus élevé du pays: 24.486 livres turques (6.340 euros). Elle est suivie par Istanbul et Izmir, avec des revenus annuels moyens par ménage respectifs de 26.041 livres turques (6.234 euros) et 23.612 livres turques (5.652 euros).

PROJET – Des investisseurs asiatiques veulent construire la plus grande ville touristique d’Europe à Bodrum

Le groupe turc Ağaoğlu a annoncé le 15 septembre avoir signé une lettre d'intention avec des investisseurs de Chine et de Hong-Kong pour construire une ville touristique de 12 millions de mètres carrés dans la région de Bodrum.

Selon la déclaration du groupe, la ville sera la plus grande ville touristique d'Europe. Elle comprendra des hôtels, des résidences, des villas, des terrains de golf, un campus universitaire, des bureaux, un parc technologique et des établissements de santé, rapporte Hürriyet daily news.

Toujours selon le groupe turc, cette ville touristique fait partie du grand projet d'infrastructures chinois intitulé "One belt, one road" (une ceinture, une route). Un projet de 1.000 milliards de dollars, qui devrait permettre au pays de se connecter de façon optimale au reste du monde. Et de créer en quelque sorte, une "nouvelle route de la soie".

AVEC L’UNION EUROPENNE - Les producteurs d’huile d’olive réclament la suppression des frais de douane

La Turquie devrait pouvoir vendre son huile d'olive aux marchés de l'Union européenne sans frais de douane, comme c'est déjà le cas pour ses olives: c'est ce que réclame le chef de l'Union des exportateurs d'olives et d'huile d'olive de l'Egée, Davut Er. Selon les chiffres qu'il rapporte, 37% des exportations d'huile d'olive ont été réalisées vers l'Espagne au cours des dix derniers mois. Viennent ensuite les États-Unis et l'Italie.

"Les pays européens n'achètent pas notre huile d'olive pour la vendre sur leurs propres marchés, car il y a un droit de douane de 1,3 euro par litre, explique-t-il à l’agence Anadolu. Ils achètent de l'huile d'olive dans le régime de perfectionnement actif." C’est-à-dire, qu’ils transforment les marchandises dans l'Union européenne en vue de les réexporter. Davut Er poursuit : "Ils (les acheteurs espagnols) emballent l'huile d'olive importée chez nous dans leur propre pays et les vendent en Amérique, en Extrême-Orient et dans d'autres marchés sous le label ‘embouteillée en Espagne’. C'est également le cas en Italie."

En outre, Davut Er exhorte la Turquie à accroître sa productivité dans ce secteur. "Il y a 330 millions d'oliviers en Espagne et 170 millions d'arbres en Turquie. Alors que l'Espagne produit en moyenne 5 litres d'huile d'olive pour chaque arbre, nous en produisons à peine 1,5 litre", regrette-t-il. La Turquie a exporté 39.449 tonnes d'huile d'olive pour un montant de 152,6 millions de dollars ces dix derniers mois, soit une augmentation de 266% par rapport à l'année précédente selon les données de l’association.

TOURISME – Le gouvernement turc verse des subventions pour attirer les bateaux de croisière

Le gouvernement turc va verser des subventions aux opérateurs touristiques de bateaux de croisière qui feront escale dans des ports turcs. Il espère ainsi renforcer le nombre de visiteurs, qui a fortement baissé en raison d'une série d'attentats et de la tentative de coup d'Etat en 2016.

Jusqu'au 31 décembre, un montant de 30 dollars par passager sera versé aux navires de croisière d'une capacité minimum de 750 passagers, rapporte Hürriyet daily news. Les voyagistes devront faire la démarche auprès du ministère de la Culture et du tourisme pour recevoir ces subventions.  

En début d'année, la compagnie de croisière P&O cruises ainsi que d'autres grands noms du secteur tels que Royal Caribbean Princess ou Uniworld avaient annoncé qu'ils retiraient la Turquie de tous leurs itinéraires pour "raison de sécurité".

En 2015, 1,8 million de touristes ont transité par les ports turcs à bord de 1.456 bateaux. Une baisse considérable a été observée en 2016 : 628.000 passagers pour 590 navires. Et elle s'est confirmée en 2017, avec seulement 213.216 touristes pour 224 bateaux de croisière.

Solène Permanne (http://lepetitjournal.com/istanbul) jeudi 28 septembre 2017

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