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LES 5 MIN DE L’ECO - La Turquie: futur leader de l’alimentation halal?

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C'est l'heure de notre bulletin économique mensuel
Écrit par Lepetitjournal Istanbul
Publié le 25 octobre 2017, mis à jour le 25 octobre 2017

La Banque mondiale et le FMI ont revu à la hausse leurs prévisions de croissance pour la Turquie. Découvrez sans plus tarder les autres actualités économiques du pays, réunies pour vous par lepetitjournal.com d'Istanbul.

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ALIMENTATION - Le marché halal pourrait atteindre 15 à 20 milliards de dollars

6 milliards de dollars par an aujourd’hui, 15 à 20 milliards d'ici une décennie. C’est ce que pourrait représenter le marché des aliments halal (produits fabriqués selon les normes musulmanes) en Turquie si le pays ajuste sa législation alimentaire, selon Hasan Ali Cesur, président de l'Association anatolienne des hommes d'affaires (ASKON). La Turquie pourrait ainsi rattraper l'Indonésie et l'Arabie Saoudite, leaders sur le marché mondial de l’alimentation halal.

"Nous pensons que lorsque la question de la législation - un problème majeur dans le secteur alimentaire halal - sera résolue, notre pays deviendra un acteur clé sur le marché halal mondial", a déclaré Hasan Ali Cesur lors de la 9ème conférence sur l’alimentation halal, qui s’est tenue à Istanbul le 23 octobre. Des représentants de 44 pays y ont assisté. 

Le 11 octobre, le gouvernement turc a présenté un projet de loi au parlement pour la création d'une agence d'accréditation halal. L’agence pourra certifier les produits halal et les accréditer en Turquie. Le commerce mondial des produits et services halal est évalué à environ 3.900 milliards de dollars.

CROISSANCE - La Banque mondiale et le FMI revoient à la hausse les prévisions pour la Turquie 

La Banque mondiale a haussé sa prévision de croissance économique de la Turquie en 2017 de 3,6% en avril dernier à 4%. "La Turquie a montré une croissance du PIB remarquablement forte après la crise financière mondiale, en grande partie grâce à des mesures de relance budgétaire efficaces", a déclaré l’organisme. "Le pays a enregistré une croissance de la croissance au premier semestre 2017 qui conduit à une croissance attendue plus élevée que dans d'autres parties de la région Europe et Asie centrale", a-t-il ajouté. La banque a également révisé les prévisions de croissance de la Turquie pour 2018 à 3,5%, contre 3,9%.

En octobre, le Fonds monétaire internationale (FMI) a également révisé à 5,1 points (contre 2,6 points précédemment) ses prévisions de croissance pour la Turquie. Cela s’explique en grande partie selon le FMI par la "reprise des exportations après plusieurs trimestres de contraction et une politique budgétaire plus expansionniste".

CRISE - Les tomates turques retrouvent le chemin de la Russie

La Russie a autorisé l’exportation de 50.000 tomates turques en provenance de quatre producteurs de Turquie, à partir du 1er décembre. En septembre, la Russie avait déclaré que Moscou pourrait reprendre les importations de tomates en provenance de Turquie en petites parcelles pendant la saison hivernale, lorsque les producteurs russes seront incapables de couvrir entièrement les besoins domestiques. 

Les exportations de tomates et d'autres produits agricoles turcs vers la Russie avaient été interdites dans la foulée de la crise de novembre 2015, quand l'armée turque avait abattu un chasseur russe accusé de violer son espace aérien à la frontière turco-syrienne. Moscou et Ankara ont rétabli leurs relations à partir de juin 2016, entraînant une levée partielle des sanctions économiques, qui visaient notamment le tourisme. Les produits toujours interdits représentaient toutefois l'essentiel des exportations agricoles de la Turquie vers la Russie avant la crise, notamment les tomates.

En mars 2017, à l'occasion d'une visite en Russie du président Recep Tayyip Erdoğan, les interdictions sur les oignons, choux, brocolis, le sel et les clous de girofle turcs avaient été levées.  Mais les tomates turques étaient jusqu’alors toujours les victimes collatérales de ce froid diplomatique. 

IMMOBILIER - Toujours plus de propriétés vendues aux acheteurs étrangers

Le nombre de propriétés résidentielles vendues à des étrangers a considérablement augmenté (+75,2%) en septembre, par rapport à septembre 2016. Sur les ventes totales, 2.236 logements ont été vendus à des étrangers, dont environ 35,6% (ou 797 unités) à Istanbul, selon l'Institut turc de statistiques (TurkStat). Les représentants du secteur estiment que ce bond témoigne de la confiance dans l'immobilier turc et souligne  que les incitations gouvernementales telles que les réductions de la taxe sur la valeur ajoutée pour les étrangers et l'octroi de la citoyenneté ont également stimulé les ventes.

Après Istanbul, la ville méditerranéenne d'Antalya arrive en deuxième position avec 520 ventes, tandis que la province égéenne d'Aydın, la province de Bursa au nord-ouest et la province de Trabzon occupent la troisième place avec 119 propriétés.

Les données officielles rapportent que les Irakiens sont en tête de la liste des acheteurs en septembre avec 383 propriétés. Ils sont suivis par les Saoudiens avec 344 propriétés, les Koweïtiens (160 résidences), les Russes (129 résidences) et les Britanniques (103 résidences).

SANTÉ - La Turquie fait du tourisme médical une priorité 

La deuxième place mondiale dans le secteur du tourisme de santé : c’est ce que vise la Turquie d’ici 2023. Pour ce faire, le pays vise à attirer 1,5 million de visiteurs du tourisme de santé et un million de visiteurs de tourisme thermal par an. "Nous deviendrons le centre de tourisme de santé pour l'Europe, le Moyen-Orient, l'Afrique, l'Asie centrale et la Russie", a déclaré le ministre de la Santé, Ahmet Demircan. 

"Nous avons des avantages significatifs ... En 2016, nous avons soigné 359.000 patients dans nos établissements de santé publics, universitaires et privés. Au premier semestre de 2017, le nombre était de 183.000. En termes de potentiel géothermique, nous sommes dans le top sept mondial. Notre objectif pour 2023 est de devenir numéro deux mondial dans le secteur du tourisme", a-t-il ajouté, cité par Hurriyet Daily News. 

Le ministre a également déclaré que la Turquie jouait un rôle de conseiller et d'éducateur auprès de 23 pays pour le développement de leurs systèmes de santé et qu'elles vise à porter ce nombre à 35. En outre, une ligne d'urgence disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 en six langues - anglais, russe, français, arabe, allemand et persan - est également opérationnelle. 

Solène Permanne (http://lepetitjournal.com/istanbul) jeudi 26 octobre 2017

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