Édition internationale

JUSTICE- L'affaire Hrant Dink rappelle les meurtres politiques non résolus

Écrit par Lepetitjournal Istanbul
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 8 février 2018
Lundi 8 février, dans le tribunal de Besiktas se tenait la douzième journée du  jugement du meurtre du journaliste Hrant Dink. A quelques centaines de mètres, une foule de manifestants protestait contre les crimes politiques non résolus en Turquie.


Lundi 8 février manifestation sur la place de Besiktas (photo F.Tapiau)

L’affaire Hrant Dink

Les familles de victimes de meurtres politiques participaient à cette manifestation pour soutenir la famille de Hrant Dink, devenu le symbole de la lutte contre l’injustice. Ce journaliste d’origine turco-arménienne était pour la réconciliation de ces deux peuples. Il était célèbre pour ces critiques tant de la diaspora arménienne que de la position turque envers "l’histoire" arménienne. Il a été trois fois sous le coup de la loi 301 sur le "dénigrement de l’identité turque" et avait reçu plusieurs menaces de mort. Editeur en chef du journal Agos, il a été assassiné à Istanbul le 19 janvier 2007 par Ogün Samast, un adolescent nationaliste, âgé de 17 ans au moment des faits.

Trois ans après, les tribunaux tentent de juger les commanditaires de ce meurtre.

Echo des meurtres politiques non résolus


commémoration de la mort d'Hrant Dink le 19 janvier 2010 devant le journal d'Agos (photo F.Tapiau)


D’après le Daily News, parmi la foule des manifestants, étaient présents Rakel Dink, la veuve du journaliste ; Sezen Öz et Bengi Heval Öz, la femme et la fille du procureur de la République Dogan Öz, assassiné en 1978 ; Özge et Özgür Mumcu, la fille et le fils de journaliste Ugur Mumcu, assassiné en 1993 ; Nükhet Ipekçi, la fille du journaliste Abdi Ipekçi, assassiné en 1979 ; Zeynep Altiok, la fille de Metin Altiok, assassiné en 1993 ; Meryem Göktepe, la sœur du journaliste Metin Göktepe, assassiné en 1996 ; et Nilgün Türkler, la fille du chef du syndicat Kemal Türkler, assassiné en 1980.

Lors d’une déclaration commune, les manifestants ont demandé au Parlement turc d’établir une commission d’enquête sur "les meurtres politiques organisés commis en Turquie depuis 1948". La foule s’est ensuite dirigée vers le tribunal de Besiktas où 25 suspects étaient entendus dans le cadre de l’affaire Dink.

Florence Tapiau (lepetitjournal.com Istanbul) Mardi 9 Février 2010

lepetitjournal.com istanbul
Publié le 8 février 2010, mis à jour le 8 février 2018
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