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Agression de Kemal Kılıçdaroğlu : neuf personnes interpellées

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Le chef présumé des agresseurs, Osman Sarıgün (ici sur la photo), a été arrêté à Sivrihisar, une ville située en Anatolie centrale.
Écrit par Jonathan Grimmer
Publié le 23 avril 2019, mis à jour le 11 janvier 2021

Membre de l'AKP, le chef présumé des assaillants, Osman Sarıgün, va faire l'objet d'une procédure disciplinaire afin d'être exclu du parti. De son côté, l'opposition crie à l'acte prémédité et accuse le parti au pouvoir.

Le ministre de l'Intérieur, Süleyman Soylu, a annoncé hier que neuf personnes avaient été interpellées suite à l'agression dont a été victime Kemal Kılıçdaroğlu, le leader du CHP, dimanche, lors des funérailles d'un soldat tué à la frontière turco-irakienne.

Membre de l'AKP, le chef présumé des assaillants, Osman Sarıgün, va faire l'objet d'une procédure disciplinaire afin d'être exclu du parti, a d'ores et déjà fait savoir le porte-parole de l'AKP, Ömer Çelik. « L'AKP est contre toutes les formes de violence. Notre principe rejette absolument la violence. Il n'y a pas de place pour la violence en démocratie », peut-on lire sur son compte Twitter.

Depuis l'agression, plusieurs dirigeants du CHP accusent le ministre de l'Intérieur de n'avoir rien fait pour empêcher cet acte de violence qu'ils estiment être « prémédité ». Recep Tayyip Erdoğan est aussi pointé du doigt : à plusieurs reprises ces derniers mois, le Président turc a accusé ses adversaires de faire le jeu des « terroristes ». Selon l'opposition, ces multiples déclarations ont créé un climat de haine qui a rendu possible la tentative de lynchage de Kemal Kılıçdaroğlu.

« Le CHP s'est allié au HDP. La nation ne l'oublie pas »

En réponse à ces attaques, Süleyman Soylu a déclaré hier que « Kemal Kılıçdaroğlu devrait s'interroger sur la raison de cet incident plutôt que d'en imputer la responsabilité au ministre de l’Intérieur.» Et de préciser : « Le CHP était un partenaire du HDP [le parti autonomiste kurde, souvent accusé d'avoir des liens avec le PKK, ndlr] avant les élections municipales. La nation ne l’oublie pas. »

Le ministre de l'Intérieur a par ailleurs ajouté que le chef de file du CHP n'avait pas prévenu les autorités de sa présence aux obsèques et qu'à ce jour, rien ne venait accréditer la thèse de l'acte prémédité.

jonathan grimmer lepetitjournal istanbul journaliste
Publié le 23 avril 2019, mis à jour le 11 janvier 2021

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